Un Prince Breton

Une âme de ténèbres rode à couvert au fond de tes yeux.
Un reste d’humanité éteint au grand bal des enfers.
La roue de l’infortune crisse des flammes de repentances
Tandis qu’un astre de plume picore exsangue l’amour.
Un revenant fait un détour par ta bouche rouge sang
Flot continue de mots qui serpentent dans l’air brûlant.
Adorateur d’un songe tissé des images de l’immonde
Un rayon vert jaillit de l’horizon aux confins du monde.
Filles de Nerval, brume légère épris du feu,
De leurs rires échevelés des perles de pluie,
Baladin sur des corps de volupté comme vrillés,
Un regard pâmé annonce l’oracle des plaisirs…
La portée croche l’azur radieux d’une pointe
Ironie diatonique d’un esprit crescendo
Séquence d’un bécarre agrémenté qui s’effeuille…
L’onde pâle coule sur le tablier des nuages
Et des illuminations acclament des reins si beaux
L’enclume pèse d’un poids lugubre et froid
Sur le spleen accompli des errances noires…
Cortèges et solfèges, le fil s’insinue dans la pelote
Pauvres éphémérides neuronales
Une lotte blanche raconte les troubles de mer
Une empreinte blême pigmente ta chair d’envie…
A l’écrin qui se lève
A l’immense vide du cosmos
A la peur vagabonde nue
Au peintre de l’ultime
Et de l’amour automatique,
Un prince nommé Breton.