A MA FILLE
Pâle est la violette
Au détour du sentier
La pervenche bleuette
Est mouillée de rosée.
La mousse verdoyante
Semble un velours de soie,
Que contemple innocente
L’anémone des bois.
Quelques pensées sauvages
Par-ci, par-là, jetées
A l’ombre d’un bocage
Font mine de me regarder.
De leur œil velouté
Noyé du bleu des nuits,
D’un bleu presque fané
Tant est frêle leur vie.
Bientôt quand le printemps
Jaillira d’un écho,
D’une source, d’un champ,
Des maisons, des berceaux,
Nos deux mains réunies
Fouilleront dans ces bois
Pour trouver ce qui fit
Nos bonheurs d’autrefois.
C’est sur un lit de mousse
Que s’aiment les amants,
C’est l’amour qui les pousse
A s’ébattre gaiement.
A l’ombre d’un bosquet
Fleurit tout leur bonheur,
Le muguet les regarde
En embaumant leur cœur.
De tout ce bal charmant
Que reste-t-il enfin ?
Il nous reste un enfant
Un tendre chérubin.
Le printemps lui sourit
Pour nous c’est une joie
Pour cette vie remercie
La nature et les bois.
Honore le printemps
Vénère la forêt…
Et attends tes vingt ans
Pour cueillir des bouquets.
Au jardin des amours
Fragile est le bonheur
Choisis bien ton élu
Avec les yeux du cœur.
Les saisons d’une vie
Ne sont rien ici-bas,
Il faut que d’un cœur gai
Tu voies venir vers toi
Le bonheur et la paix
L’amour et le trépas.
Octobre est revenu…
Foulons la feuille morte
Et regardons l’automne,
Sortons de ces cohortes
Avides et monotones.
Nous verrons ruisseler
L’or éclatant des bois
Mêlé aux verts sapins
Qui eux, ne meurent pas.
Marie Jolival
Pâle est la violette
Au détour du sentier
La pervenche bleuette
Est mouillée de rosée.
La mousse verdoyante
Semble un velours de soie,
Que contemple innocente
L’anémone des bois.
Quelques pensées sauvages
Par-ci, par-là, jetées
A l’ombre d’un bocage
Font mine de me regarder.
De leur œil velouté
Noyé du bleu des nuits,
D’un bleu presque fané
Tant est frêle leur vie.
Bientôt quand le printemps
Jaillira d’un écho,
D’une source, d’un champ,
Des maisons, des berceaux,
Nos deux mains réunies
Fouilleront dans ces bois
Pour trouver ce qui fit
Nos bonheurs d’autrefois.
C’est sur un lit de mousse
Que s’aiment les amants,
C’est l’amour qui les pousse
A s’ébattre gaiement.
A l’ombre d’un bosquet
Fleurit tout leur bonheur,
Le muguet les regarde
En embaumant leur cœur.
De tout ce bal charmant
Que reste-t-il enfin ?
Il nous reste un enfant
Un tendre chérubin.
Le printemps lui sourit
Pour nous c’est une joie
Pour cette vie remercie
La nature et les bois.
Honore le printemps
Vénère la forêt…
Et attends tes vingt ans
Pour cueillir des bouquets.
Au jardin des amours
Fragile est le bonheur
Choisis bien ton élu
Avec les yeux du cœur.
Les saisons d’une vie
Ne sont rien ici-bas,
Il faut que d’un cœur gai
Tu voies venir vers toi
Le bonheur et la paix
L’amour et le trépas.
Octobre est revenu…
Foulons la feuille morte
Et regardons l’automne,
Sortons de ces cohortes
Avides et monotones.
Nous verrons ruisseler
L’or éclatant des bois
Mêlé aux verts sapins
Qui eux, ne meurent pas.
Marie Jolival