RENAISSANCE

RENAISSANCE

Renaître, par un matin
Où la glycine épouse le jasmin
Quand les retrouvailles du ciel et de la terre
Se fêtent aux aurores printanières.

Renaître, quand l’ombre cède à la lumière
Que l’hirondelle passagère
Est revenue faire son nid
Que les sources murmurent
Et que le temps vous jure
Qu’à jamais il sera votre ami !
Quand le soleil nimbé d’une brume légère
Semble sortir des entrailles de la terre
Je sens monter en moi une sève nouvelle
J’entends bien alors que les Dieux m’interpellent
Et qu’ils viennent vers moi en prononçant ces mots
* qu’une fée à jamais protège ton berceau *.

La quenouille des Parques brusquement s’est brisée
La mort n’existe plus, les fils sont emmêlés,
Je me sens renaître, me surprends à chanter
En cette aube nouvelle, prémice d’éternité.
Je t’ai détricoté, temps suspendu au hasard
Plus de minutes, ni d’heures et leurs humeurs bizarres.
Oh ! Divine paresse, je suis bien dans tes bras
Éperdument je suis amoureuse de toi.

Je fais ce que je veux, je dirige mes pas
Et j’espère que bientôt, amour, tu seras là !
Alors en prononçant les mots que seul tu comprendras
C’est un bateau d’ivresse qui en nous emportant
Fera jaillir des flots, les plus beaux sentiments.

Au jardin plus d’éphémère, plus de soucis
Seuls les rosiers d’Allah seront admis
Les plantes vénéneuses comme terrassées
Mais les jolies glorieuses auront droit de cité.

Belle de jour ainsi l’on me prénomme
Et j’aimerais renaître un jour à Babylone.

Marie JOLIVAL