Claude Blog

Étés et hivers rassemblésSur mes lèvresLes déserts s’effacent…Es-tu ce surplusJusqu’en mon idéeDe ta venue fébrileL’élan porté aux jours ?Tu penseras :« Fut-ilL’autre cœur semblableOmbre de la joieÉchancrure qui borde la parole ? »Fleur explorée hors la couleurS’enfonce dans le matin.Eau gravide à tout autreÀ toute question lancée.

Exsuderas-tu encore,livre vite perdu,lorsque je reprendrai ces chemins radieux que taillel’air de l’été ?Herbes puissantes sous le grand ciel de l’immensité exaltante –je sais exactement qui tu hantes et qui bénit .Donne alors aux mains de retourner à la peauet que l’élan jaillisse et se répande.

«À l’orée du bois double»Qui traverse les ansAuraImprimé d’ efflorescence fluorescente mon cortexDe ces quelques mots quelconquesAux ans perdus des envies perduesFantastiquement nulsEt le vert persisteVert en l’entêtement du vertEt les doigts disjoints d’être séparés d’eux-mêmeQui ne frappent et ne décrivent et ne se meuvent et n’évertuentCyclones punaisésSur une table de toile.

Un homme se possède paréclaircies,et même quand il se possède,ilne s’atteint pas tout à fait.Il ne réalise pascette cohésion constantede ses forces sans laquelle toute véritable création est impossible.Cet homme cependant existe.Je veux dire qu’il aune réalité distincteet qui le met en valeur.Veut-on le condamner au néantsous prétexte qu’il ne peut donnerque des fragments de lui-même ?

Tu engendres la source : l’éclat de sesgalets te nomme. De ton corps divisé je faisle vêtement de ma soif. L’argument de tonpas aussi me désaltère.        Il est vrai que nous vivons desminutes asséchantes. Dans nos bouchesl’or du miel n’a plus cours, nos gestessont des branches vacantes.

- des vers?« toute femme a son unique saveur »ici manque un vers perdu rêvé             ou à la Landolfi{aux paroles de ce poisson d'or{ballade du voile de pluie (p. 103)       ou encore vers d'amouravec A-Sprunelles se dévorantj'étais seul à baiser ses paupièresblanchepeaulieu de mortavec indiscrétioncar où sont les grands anges coptes?...

Hop, entre le pouce et l'indexla manche, l'imprimé impeccablepuis l'essieu reprend sa chansonlaissant l'impromptu sur le filavec une lessive de jardinier.

Ce matoirÉbrouement de l'herbeScotome de numismateLes chiens font taire le villageUne plumeRêveuse chueCrochèteSes barbulesLe vent tombeDans un guet-apensVertEt blanc

Dans une vieille Maserati à moteur dieselAttentive au zézaiement du ressac - Une créature -Rejetée sur le rivageApprend à guetterL’éphémèreL’enduranceLa parenthèse du regardL’héritage des systèmes de croyanceLa satisfaction érudite de l’analysteLe reflet du miroir videAvant de reprendreLe jeu