Guidé par la jalousie

S'il peut toujours si bien le faire,
Je dois alors pouvoir le faire.
Et si moi, j'arrive à le faire,
Tout le monde doit savoir faire.

Le monde à des droits, libertés,
Je veux leur donner les moyens,
En partageant les quelques biens,
En espérant l'égalité.

L'égalité, c'est ce que j'aime,
D'être et se sentir tous les mêmes,
Mais ne pas suivre l'inconscient,
Aller où l'on semble content.

Aimer et toujours être heureux,
Non, on ne peut jamais tous l'être.
Mais ainsi j'ose me permettre
De dire un peu ce que je veux.

Ainsi j'aime bien la beauté,
Ce qui brille et nous rend heureux.
Mais l'inaccessibilité
Ne fait pas un homme amoureux.

Les filles sont d'une noblesse,
Que se crée alors ma faiblesse.
L'âme est belle et l'esprit est beau,
Au mérite, je tombe à l'eau.

Car non, je ne mérite rien
Qui soit fait ainsi, aussi bien.
L'homme qui n'est jamais parfait,
Rêve d'un amour imparfait.

C'est donc bien que seul le destin,
Nous guidera sur le chemin
Où l'on trouvera notre égale,
Qui ne nous fera pas de mal.

Est-ce cela, la jalousie ?
J'en suis atteint, ainsi, et oui.
Ainsi je m'attriste toujours,
Influencé, épris d'amour.

Je me rappelle, même un jour,
Ne pas avoir souhaité l'amour.
Mais l'âme-soeur m'a enseigné
Qu'il faut laisser la destinée.

Ainsi je laisse le destin
Nous donner quelques rendez-vous.
Je ne dirai alors plus rien,
Poésie, premier pas, avoue.

David Gandil, 16 juin 2011