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Le petit du XIXème

Posté par David Gandil, 05 juillet 2011 · 542 visite(s)

Je marche comme un parisien,
Petit, dans la boue d'un chemin.
Peut-être suis-je à Charleville,
Versailles ou autre simple ville.

Je ne sais pas où je m'en vais,
Mais moi, j'y vais, marche, emporté.
Mes vêtements sont dépiéssés,
Mal-propre et noir de pauvreté.

Au bout, là-bas, une lumière,
Qui m'attire et me trouble un peu.
Aujourd'hui, je n'ai rien à faire,
Alors j'avance, enfant heureux.

Je ne comprends pas tant la vie,
Personne ne l'aime ici-bas.
Je veux me faire mon propre avis,
Alors je cours ici et là.

Au bout de la bien grande allée,
De grandes maisons entourée,
J'arrive, je vois cette place,
Et sur un banc, m'assis, prend place.

Je regarde tous les bourgeois,
Qui se balladent, bien vêtus,
Et pense à nous, vie de pendu,
Petit homme qui garde foi.

Mes souliers sont bientôt troués.
Eux, ils sont beaux ! Émerveillé,
Oui, moi, je rêve et j'ai bien honte,
Comme les histoires de contes.

Une vie de cultivateur,
Oui, ça fait un peu mal au coeur.
Nous étions bourgeois avant-hier,
Je monterai et je l'espère.

Aujourd'hui, une fille est là,
Venue s'asseoir auprès de moi.
Je la contemple, bien trop belle.
Dieu, qui est-ce ? Est-ce bien Elle ?

Ô Destin, j'ose lui parler.
Je fais connaissance, troublé.
Tard, je lui donne un rendez-vous
Demain, ici, suis-je un peu fou ?

Lendemain, que j'attends encore,
Je suis là, Ô pauvre et assis,
Tenant toujours un coeur en or,
Tant d'années, j'ai beaucoup appris.

Je me complais dans mon malheur,
J'attends le bon jour et mon heure.
Ainsi est-il fait mon bonheur,
Croyant à la beauté d'un coeur.

David Gandil, 5 juillet 2011



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