Ô mon cher Moi futur,
J'ai bien beaucoup de chose à te dire, tout ce que je n'ai pas voulu écrire d'une manière poétique. Ces jours-ci, j'ai lu à nouveau Poésies, de ce cher Athur, meilleur poète que je connaisse, et que je vais, ici, me permettre de critiquer un peu. Aussi, j'ai lu ses Illuminations et sa Saison en enfer pour me faire une nouvelle idée de son talent.
Rappelle-toi, il y a bientôt un an qu'Arthur est devenu l'un de tes pères, venant après ton vrai père, Christian, et ton second père, Christophe, ton plus grand idôle depuis quelques années. Arthur, lui, est donc le troisième, il se place avant les Louis qui influencent, eux aussi, beaucoup tes pensées. Des personnes, si ce n'est pas toi le seul à lire, te prendront pour un fou, un homme étrange, incompris ? C'est déjà le cas aujourd'hui, mais tu arrives à t'en sortir car tu es l'un des hommes les plus heureux, que tu sais bien toi-même que tu es un homme avec un coeur en or, et que tu poursuis certaines choses que tu penses être d'une beauté particulière et qui méritent une aide, une affection, une passion, un interêt particulier. Vis comme tu le veux, mais essaie quand même de plaire pour t'intégrer dans la société et ne pas être laissé à l'abandon, comme ces gens, à qui personne ne pense, ces pauvres et ces morts. Toi, au moins, tu penses à eux, même si tu préfères la luxure, tu veux changer le monde, les pensées ? Écris ce que tu imagines et le premier pas, parmi tant d'autres, sera fait.
Passons donc maintenant à ce que je voulais dire en particuler. Tout d'abord, il y a quelques mois, il me semble avoir découvert que ma signature ressemblait, en juste quelques aspects, à celle d'Arthur, le poète. Ainsi depuis de longues années, c'est en primaire que j'ai été destiné à apprécier ce poète. Maintenant, le lycée me permet une admiration, ou surtout toujours une découverte peu utile dans les cas où les histoires ne sont pas belles et heureuses. Le peuple, les citoyens, tout le monde mérite d'être heureux et doit demeurer ainsi, sans trop de pleurs. Enfin, passons, je suis guidé par le destin, car je ne crois pas au hasard. Le hasard, je le répète encore une fois, ici, il n'existe pas ! Ce sont des causes, que l'on peut contrôler, qui mènent à des effets, aux bonnes aventures, qui sont donc contrôlables mais qui peuvent se présenter parfois sous forme de chances. Ainsi est fait le destin qui nous guide tous vers une vie agréable dans la plupart des cas, avant, bien évidemment, la mort de tous les êtres. Par là, j'entends aussi que des âmes, venant de morts ou de l'imaginaire, s'asseoient sur notre Âme et nous font vivre des choses que eux seuls veulent vivre, mais nous sommes guidés, un rêve, des envies se créent dès lors. C'est pourquoi Christophe guide mes rimes, mon bonheur, tant dis qu'Arthur guide mes syllabes, images de voyages intra-temporels et intra-corporels.
Eux, vont de te dire : Mais pourquoi apprécier tel ou tel personne, que personne n'apprécie aujourd'hui ? Je ne sais pas ! C'est le destin, je fais ceci et celà parce que j'aime ceci et celà. La cause ? Ma vie, où dès mes premières années, je n'étais pas comme les autres. Parents à la manière d'Arthur, la recherche d'autres pères, d'autres frères et soeurs. Christophe, et en quelque sorte, un peu Arthur, entre autre, me permettent le bonheur, la liberté, le voyage, l'imagination, le rêve, l'amour, l'admiration, une seconde famille où tout le monde est trop éloigné mais semble me comprendre mieux que personne, comme des amis très proches. On m'apprécie ainsi, sympathique et heureux (est-ce un costume de chaque jour ? Je n'espère pas), et je m'apprécie moi-même en faisant ce que je veux, quand je veux, comme je veux. Enfin presque, car j'ai encore pleins de rêves et d'envies qu'il me reste à réaliser. Pour ma grande famille et ceux qui le méritent, je ferai tout ce que je peux pour qu'ils soient heureux d'avoir et voir certaines choses. Mais les moyens, qui peut me les donner ? Je suis rêveur : ne pas travailler, être libre de voyager et toutes ces choses, c'est peut-être être trop optimiste, trop heureux, trop fou ! Malheur de mon bonheur, le bonheur dans toute sa splendeur n'existe plus que pour les riches bourgeois, qui eux, aussi, se font voler par un État qui s'endette. J'aimerais pourtant les égaler, pour donner sans compter, pour vivre à mon aise, et car autrefois certaines personnes de ma famille les ont égalé. Je rêve, j'espère, mais même avec du mérite, aujourd'hui, rien ne peut se faire si on est d'ici-bas et si on ne fait rien pour obtenir ce que l'on souhaite.
Je suis là, pour réaliser ce que ces âmes veulent que je réalise. Aller tout d'abord à Carpentras, Versailles puis Charleville, donnent l'exemple. Je fais ce qu'ils n'ont pas eu la chance de faire, ou je fais comme eux dans certaines situations. Je vais où ils auraient voulu aller ou retourner aujourd'hui, grâce à moi, leur fils spirituel. Je suis un fou, le spirituel prime sur le réel ! N'est-ce pas ? Mais ma grâce est faite ainsi, je suis unique ! Comme exemple, je dirais ainsi que je vise les étoiles pour avoir au moins la lune, et ça ne me déplaît pas, je reste heureux car j'ai eu au moins une chose inespérée, l'impossible devient alors possible en quelque sorte. Quant à eux, ils visent le ciel pour espérer avoir la lune, que l'on leur donne si possible. Qui a raison ? Je ne sais pas, mais je suis l'un des hommes les plus heureux. C'est l'homme qui a le plus de mérite qui doit, selon moi, être le roi. La Révolution arrive bientôt, l'ancienne a fait fuire les pauvres bourgeois, celle-là changera nos pensées, je n'en ai pas peur et je la souhaite parfois car la vie est trop égoïste et tout le monde finira un jour ici ou là, là-haut ou là-bas, car on ne reste pas longtemps ici-bas. Et en lisant, je me suis dis, qu'Arthur serait bien déçu de mon goût pour les gens d'en haut qui partagent avec lui mon Âme. Le lecteur, qui suit les pensées des autres, sera lui aussi peut-être déçu. Et toi, mon Moi future, où es-tu ? Revenu du côté des loups qui t'appellent, hurlent, te cherchent, ou resteras-tu solitaire, seul, "heureux comme avec une femme" a pu dire Arthur, comme un chien attendu mais qui ne veut pas de la meute de loups qui se dirige vers la sombre nuit ? Maintenant, il me semble que la Liberté a du mal à rimer avec Amour. Il en va de même pour Espérance avec Destin. Souvent, je me permets de dire que si ce n'est pas noble, c'est ignoble, nous nous devons d'être noble. Et cela ne plaît pas trop ! "Le Bonheur était ma fatalité" comme il peut le dire si bien. Je m'incline devant la destinée de mon destin et en attendant ce que j'attends, je fais ce que je peux pour être comme je le veux. L'extase sera la vie paisible, sans trop de rebondissements, un amour et une mort où tout semble à la bonne place, à la bonne hauteur, ne redescendant plus jamais et montant de temps en temps pour réaliser nos rêves, nos envies, pour d'heureux moments que l'on poursuit dans notre bonheur quotidien.
Durant cette année, entre deux lectures, mon Âme, mes pensées, ont beaucoup changé. Oui, j'avais lu ses Poésies et je pense les avoir aimé. Arthur est devenu l'un de mes pères, m'ayant donné envie d'écrire des poésies. Ainsi, j'aime ça, en écris de temps en temps pour raconter ma vie et celle de personnes dont j'imagine prendre l'âme un instant. L'âme d'Arthur a pris place, mais aujourd'hui, elle s'éloigne un peu pour me laisser la liberté de penser à des choses qu'il n'aurait peut-être pas apprécié. Je m'explique. J'ai beaucoup changé, me suis perfectionné, je pense, sans le vouloir tellement. Ces jours-ci, j'ai lu à nouveau Poésies, et j'ai un peu honte. Je l'ai apprécié trop vite et maintenant je le critique un peu. Il n'aime pas trop Monseigneur et le Seigneur ! A qui la faute ? Il n'était pas le premier dans mon Âme ! Je me suis mis à lire sa prose, ses lettres, ses écrits. Mais comme on ne peut pas être le meilleur partout et tout réussir, tout le temps, du premier coup, j'ai ma préférence. Je me disais pourtant que la prose, ce sont des histoires monotones, alors que les vers, ce sont la beauté de la réflection. Mais là, je me trompe avec lui, en relisant, je n'aime pas tellement ce qu'il écrit car je ne comprends pas. Incompris, même par moi, je préfère donc l'imaginaire, son imaginaire, ces mots qui deviennent des images. Sa prose va au détriment de ses vers car l'écriture est beaucoup plus douce. Je n'ai peut-être pas raison, ils me le diront, mais c'est mon point de vue et j'ai le droit de le donner, il me semble. D'autant plus, que je continuerai à penser qu'il est le meilleur poète, qu'il restera l'un de mes pères, certes. Comme les fleurs, les roses, fânent, je n'en offrirai pas, mais je les aime, j'ai leur beauté. L'homme, les lys, eux, vivent mieux, même s'ils oublient les fêtes ou ne veulent pas fêter ce qui ne mérite pas d'être fêté. Aussi, on rêve que chaque fête soit inoubliable, ainsi il en faut peu, mais qu'elles soient grandes. Essayant d'oublier le manque de moyens car le plaisir, le bonheur, ça n'a (presque) pas de prix, aujourd'hui.
Alors, quels changements, depuis une année ? Vois ce que j'ai lu ces jours-ci, et que je n'avais pas lu l'année dernière. Regarde ce qu'Arthur a pu dire, ou plutôt écrire, et ce que j'ai fais. "Je est un autre", qu'ai-je fais ? J'ai parfois dis poétiquement que je ne suis pas moi, que nous sommes guidés par le destin, par des âmes qui modifient notre Âmes, nos pensées. Hasard ? Non, destinée ! "Il s'agit d'arriver à l'inconnu par le dérèglement de tous les sens", qu'est-ce que j'aime faire ? M'oublier, et penser à des gens en imaginant ce que je pourrais penser si j'étais eux. "Comme Jeanne d'Arc", il a pensé un jour à elle ? Moi, un jour, j'ai voulu lui poser une question dans une de mes poésie. "Je suis prêt pour la perfection", et moi ? J'ai aimé les déesses, les mots, Liberté et Perfection, j'étais un enfant l'année dernière, j'ai un peu changé aujourd'hui ! La Perfection se perd, partie ou introuvable, et la Liberté se cherche, se trouve, se rêve. "Je suis tellement délaissé que j'offre à n'importe quelle divine image des élans vers la perfection", et moi ? Je ne suis pas tellement aimé, l'amour est étrange, l'amour ment, l'amour me laisse tomber. De plus, j'aimerais offrir à n'importe qui ce que je ne peux pas offrir par manque de moyens, et je voue mes pensées à Christophe, qui est un homme parfait, heureux, libre, qui a une vie rêvée, à suivre. "Si j'avais des antécédents à un point quelconque de l'histoire de France ! Mais non, rien.", et pour ma part ? J'aimerais trouver le lien familial qui m'unit aux personnes que j'apprécie. L'année dernière, je me suis retrouvé fils de Louis VI, Ramsès II etc. ainsi cousin de beaucoup de personnes que seul moi apprécie par la splendeur. "Pourquoi Christ ne m'aide-t-il pas, en donnant à mon âme noblesse et liberté", et moi ? Je pense avoir un coeur en or, une forte sympathie, une grande gentillesse et le coeur sur la main, même si je n'ai pour l'instant rien, peu de moyens, et doute un peu de l'avenir. Malgré cela je rêve de monter là-haut et de la liberté, mais il faut des moyens énormes, aujourd'hui, être né pour avoir, et encore, rien n'est certain. En tout cas, je suis descendant de la noblesse et crois un peu à ma religion. Voilà donc comment Poésies m'a influencé aussi bien qu'il a pu l'être avec Arthur, qui a par la suite écrit ses Illuminations et sa Saison en enfer. Ce n'est pas un hasard, mon cher, mais une chance, de penser ainsi, en demeureurant, parfois, heureux pour toujours.
Enfin bon, qu'ai-je de plus à te dire ? Mon style d'écriture semble plus proche des poétesses que des poètes. Peut-être parce que c'est beau, ce que j'écris, et délicat, écrit avec amour, passion. Pardon si j'ai des sentiments, des émotions ou tout autre chose. Je suis peut-être parfois jaloux, ou je prime mon talent, oui, c'est de bien grands défauts, mais comment puis-je penser autrement ? Je ne pense pas comme eux, les gens du monde ! Aujourd'hui, j'ai une vie de roi : je voyage pour réaliser mes rêves, je semble plaire, je suis heureux alors qu'à ma place, on serait peut-être malheureux et quand je passe devant un magasin, les portes s'ouvrent toutes seules. La vie est drôle, je suis courtisan, laisse la priorité aux filles, je ne suis pas sérieux. Oh, mais il me faudrait lire la Bible, il me faudrait porter un chapelet, une croix, et prier chez moi ou aller à l'église la semaine ou les dimanches de messe. Mais moi, je ne sais pas en quoi croire, je n'ai qu'un bracelet de Saints protecteurs et un autre qui brille et me nomme comme croyant pour la communion. Le baptème, le cathéchisme et mes ancêtres ont-il déjà décidé que je sois de croyance chrétienne ? Peut-être, mais je fais ce que je souhaite, je crois en ceci, en celà, mais pas en ceci ou celà. En lisant, j'ai eu un pressentiment, oui, vu qu'Arthur me ressemble tant. Je serai mort le 18 mars 2031, lors de l'année de mes 37 ans ! Qui peut me croire ? Personne, même moi, je ne suis pas sûr, mais imaginez si c'était vrai, aujourd'hui, je connaitrais déjà le jour de ma mort ! Si tout est ainsi, je souhaite être connu dans la France comme un assez bon poète qui a réussit à prédire l'avenir et prouver que rien n'est impossible. Si tout ceci est vrai, j'aimerais que l'on pense que mes poésies disent toutes la vérité sur le monde actuel. S'il vous plaît, accordez-moi ce voeux, le voeux d'un homme bon et bientôt mort. Ceci, je l'ai obtenu par des calculs de chances. Si je n'ai pas le temps d'écrire un testament, ici, je drirai quelques choses. Alors, à mes parents et ma famille, je donnerai la moitié de l'héritage, à mes frères et soeurs si lointains, mes meilleurs amis et mes meilleures amies, j'offre assez d'argent pour réaliser un de leurs rêves, le reste sera distribué aux pauvres français, je l'espère, et à l'État, j'aimerais ne rien offrir car ce sont des voleurs de riches, des voleurs de pauvres, mais je leur doit ma profession, si tout ce passe comme je le veux aujourd'hui, alors je suis bien obligé de les laisser prendre leur part de l'héritage et je leur offre aussi mes poésies et le choix de l'éditeur. En cas de non-publication, respectez mon choix quand même, en faisant passer l'État en dernier. C'est beau, hein ? Que se passera-t-il vraiment ? Je n'en sais rien, nous verrons bien, un jour.
Cette lettre intra-temporelle est un bijoux, précieux ! Prends-en bien soin ! Je ne pense pas que quelqu'un n'ait fait cela avant moi. Je suis porteur d'un nouveau système, je m'auto-proclame ainsi, puis-je ? Il y a quelques années, j'en avais écrit, une vraie, beaucoup moins longue, pour mes 18 ans, ou plus tard. Mais je l'ai perdu, tant mieux, je la retrouverai un jour, je serai bien plus heureux. Plus je serai vieux, plus je serai content de la retrouver, ce témoin du passé, retrouvant mon ancien Moi : ce qu'il pensait en écrivant et ce qu'il croyait. Essayez, rien qu'un an d'interval suffit au bonheur. Mes poésies, ainsi, ont presque le même fonctionnement. Et bien voilà tout ce que j'avais à te dire futur-Moi, je serai ton ancien-Moi ! A bientôt mon cher ami, mon Âme. Voici mon adieu.
David Gandil, 7 juillet 2011
J'ai bien beaucoup de chose à te dire, tout ce que je n'ai pas voulu écrire d'une manière poétique. Ces jours-ci, j'ai lu à nouveau Poésies, de ce cher Athur, meilleur poète que je connaisse, et que je vais, ici, me permettre de critiquer un peu. Aussi, j'ai lu ses Illuminations et sa Saison en enfer pour me faire une nouvelle idée de son talent.
Rappelle-toi, il y a bientôt un an qu'Arthur est devenu l'un de tes pères, venant après ton vrai père, Christian, et ton second père, Christophe, ton plus grand idôle depuis quelques années. Arthur, lui, est donc le troisième, il se place avant les Louis qui influencent, eux aussi, beaucoup tes pensées. Des personnes, si ce n'est pas toi le seul à lire, te prendront pour un fou, un homme étrange, incompris ? C'est déjà le cas aujourd'hui, mais tu arrives à t'en sortir car tu es l'un des hommes les plus heureux, que tu sais bien toi-même que tu es un homme avec un coeur en or, et que tu poursuis certaines choses que tu penses être d'une beauté particulière et qui méritent une aide, une affection, une passion, un interêt particulier. Vis comme tu le veux, mais essaie quand même de plaire pour t'intégrer dans la société et ne pas être laissé à l'abandon, comme ces gens, à qui personne ne pense, ces pauvres et ces morts. Toi, au moins, tu penses à eux, même si tu préfères la luxure, tu veux changer le monde, les pensées ? Écris ce que tu imagines et le premier pas, parmi tant d'autres, sera fait.
Passons donc maintenant à ce que je voulais dire en particuler. Tout d'abord, il y a quelques mois, il me semble avoir découvert que ma signature ressemblait, en juste quelques aspects, à celle d'Arthur, le poète. Ainsi depuis de longues années, c'est en primaire que j'ai été destiné à apprécier ce poète. Maintenant, le lycée me permet une admiration, ou surtout toujours une découverte peu utile dans les cas où les histoires ne sont pas belles et heureuses. Le peuple, les citoyens, tout le monde mérite d'être heureux et doit demeurer ainsi, sans trop de pleurs. Enfin, passons, je suis guidé par le destin, car je ne crois pas au hasard. Le hasard, je le répète encore une fois, ici, il n'existe pas ! Ce sont des causes, que l'on peut contrôler, qui mènent à des effets, aux bonnes aventures, qui sont donc contrôlables mais qui peuvent se présenter parfois sous forme de chances. Ainsi est fait le destin qui nous guide tous vers une vie agréable dans la plupart des cas, avant, bien évidemment, la mort de tous les êtres. Par là, j'entends aussi que des âmes, venant de morts ou de l'imaginaire, s'asseoient sur notre Âme et nous font vivre des choses que eux seuls veulent vivre, mais nous sommes guidés, un rêve, des envies se créent dès lors. C'est pourquoi Christophe guide mes rimes, mon bonheur, tant dis qu'Arthur guide mes syllabes, images de voyages intra-temporels et intra-corporels.
Eux, vont de te dire : Mais pourquoi apprécier tel ou tel personne, que personne n'apprécie aujourd'hui ? Je ne sais pas ! C'est le destin, je fais ceci et celà parce que j'aime ceci et celà. La cause ? Ma vie, où dès mes premières années, je n'étais pas comme les autres. Parents à la manière d'Arthur, la recherche d'autres pères, d'autres frères et soeurs. Christophe, et en quelque sorte, un peu Arthur, entre autre, me permettent le bonheur, la liberté, le voyage, l'imagination, le rêve, l'amour, l'admiration, une seconde famille où tout le monde est trop éloigné mais semble me comprendre mieux que personne, comme des amis très proches. On m'apprécie ainsi, sympathique et heureux (est-ce un costume de chaque jour ? Je n'espère pas), et je m'apprécie moi-même en faisant ce que je veux, quand je veux, comme je veux. Enfin presque, car j'ai encore pleins de rêves et d'envies qu'il me reste à réaliser. Pour ma grande famille et ceux qui le méritent, je ferai tout ce que je peux pour qu'ils soient heureux d'avoir et voir certaines choses. Mais les moyens, qui peut me les donner ? Je suis rêveur : ne pas travailler, être libre de voyager et toutes ces choses, c'est peut-être être trop optimiste, trop heureux, trop fou ! Malheur de mon bonheur, le bonheur dans toute sa splendeur n'existe plus que pour les riches bourgeois, qui eux, aussi, se font voler par un État qui s'endette. J'aimerais pourtant les égaler, pour donner sans compter, pour vivre à mon aise, et car autrefois certaines personnes de ma famille les ont égalé. Je rêve, j'espère, mais même avec du mérite, aujourd'hui, rien ne peut se faire si on est d'ici-bas et si on ne fait rien pour obtenir ce que l'on souhaite.
Je suis là, pour réaliser ce que ces âmes veulent que je réalise. Aller tout d'abord à Carpentras, Versailles puis Charleville, donnent l'exemple. Je fais ce qu'ils n'ont pas eu la chance de faire, ou je fais comme eux dans certaines situations. Je vais où ils auraient voulu aller ou retourner aujourd'hui, grâce à moi, leur fils spirituel. Je suis un fou, le spirituel prime sur le réel ! N'est-ce pas ? Mais ma grâce est faite ainsi, je suis unique ! Comme exemple, je dirais ainsi que je vise les étoiles pour avoir au moins la lune, et ça ne me déplaît pas, je reste heureux car j'ai eu au moins une chose inespérée, l'impossible devient alors possible en quelque sorte. Quant à eux, ils visent le ciel pour espérer avoir la lune, que l'on leur donne si possible. Qui a raison ? Je ne sais pas, mais je suis l'un des hommes les plus heureux. C'est l'homme qui a le plus de mérite qui doit, selon moi, être le roi. La Révolution arrive bientôt, l'ancienne a fait fuire les pauvres bourgeois, celle-là changera nos pensées, je n'en ai pas peur et je la souhaite parfois car la vie est trop égoïste et tout le monde finira un jour ici ou là, là-haut ou là-bas, car on ne reste pas longtemps ici-bas. Et en lisant, je me suis dis, qu'Arthur serait bien déçu de mon goût pour les gens d'en haut qui partagent avec lui mon Âme. Le lecteur, qui suit les pensées des autres, sera lui aussi peut-être déçu. Et toi, mon Moi future, où es-tu ? Revenu du côté des loups qui t'appellent, hurlent, te cherchent, ou resteras-tu solitaire, seul, "heureux comme avec une femme" a pu dire Arthur, comme un chien attendu mais qui ne veut pas de la meute de loups qui se dirige vers la sombre nuit ? Maintenant, il me semble que la Liberté a du mal à rimer avec Amour. Il en va de même pour Espérance avec Destin. Souvent, je me permets de dire que si ce n'est pas noble, c'est ignoble, nous nous devons d'être noble. Et cela ne plaît pas trop ! "Le Bonheur était ma fatalité" comme il peut le dire si bien. Je m'incline devant la destinée de mon destin et en attendant ce que j'attends, je fais ce que je peux pour être comme je le veux. L'extase sera la vie paisible, sans trop de rebondissements, un amour et une mort où tout semble à la bonne place, à la bonne hauteur, ne redescendant plus jamais et montant de temps en temps pour réaliser nos rêves, nos envies, pour d'heureux moments que l'on poursuit dans notre bonheur quotidien.
Durant cette année, entre deux lectures, mon Âme, mes pensées, ont beaucoup changé. Oui, j'avais lu ses Poésies et je pense les avoir aimé. Arthur est devenu l'un de mes pères, m'ayant donné envie d'écrire des poésies. Ainsi, j'aime ça, en écris de temps en temps pour raconter ma vie et celle de personnes dont j'imagine prendre l'âme un instant. L'âme d'Arthur a pris place, mais aujourd'hui, elle s'éloigne un peu pour me laisser la liberté de penser à des choses qu'il n'aurait peut-être pas apprécié. Je m'explique. J'ai beaucoup changé, me suis perfectionné, je pense, sans le vouloir tellement. Ces jours-ci, j'ai lu à nouveau Poésies, et j'ai un peu honte. Je l'ai apprécié trop vite et maintenant je le critique un peu. Il n'aime pas trop Monseigneur et le Seigneur ! A qui la faute ? Il n'était pas le premier dans mon Âme ! Je me suis mis à lire sa prose, ses lettres, ses écrits. Mais comme on ne peut pas être le meilleur partout et tout réussir, tout le temps, du premier coup, j'ai ma préférence. Je me disais pourtant que la prose, ce sont des histoires monotones, alors que les vers, ce sont la beauté de la réflection. Mais là, je me trompe avec lui, en relisant, je n'aime pas tellement ce qu'il écrit car je ne comprends pas. Incompris, même par moi, je préfère donc l'imaginaire, son imaginaire, ces mots qui deviennent des images. Sa prose va au détriment de ses vers car l'écriture est beaucoup plus douce. Je n'ai peut-être pas raison, ils me le diront, mais c'est mon point de vue et j'ai le droit de le donner, il me semble. D'autant plus, que je continuerai à penser qu'il est le meilleur poète, qu'il restera l'un de mes pères, certes. Comme les fleurs, les roses, fânent, je n'en offrirai pas, mais je les aime, j'ai leur beauté. L'homme, les lys, eux, vivent mieux, même s'ils oublient les fêtes ou ne veulent pas fêter ce qui ne mérite pas d'être fêté. Aussi, on rêve que chaque fête soit inoubliable, ainsi il en faut peu, mais qu'elles soient grandes. Essayant d'oublier le manque de moyens car le plaisir, le bonheur, ça n'a (presque) pas de prix, aujourd'hui.
Alors, quels changements, depuis une année ? Vois ce que j'ai lu ces jours-ci, et que je n'avais pas lu l'année dernière. Regarde ce qu'Arthur a pu dire, ou plutôt écrire, et ce que j'ai fais. "Je est un autre", qu'ai-je fais ? J'ai parfois dis poétiquement que je ne suis pas moi, que nous sommes guidés par le destin, par des âmes qui modifient notre Âmes, nos pensées. Hasard ? Non, destinée ! "Il s'agit d'arriver à l'inconnu par le dérèglement de tous les sens", qu'est-ce que j'aime faire ? M'oublier, et penser à des gens en imaginant ce que je pourrais penser si j'étais eux. "Comme Jeanne d'Arc", il a pensé un jour à elle ? Moi, un jour, j'ai voulu lui poser une question dans une de mes poésie. "Je suis prêt pour la perfection", et moi ? J'ai aimé les déesses, les mots, Liberté et Perfection, j'étais un enfant l'année dernière, j'ai un peu changé aujourd'hui ! La Perfection se perd, partie ou introuvable, et la Liberté se cherche, se trouve, se rêve. "Je suis tellement délaissé que j'offre à n'importe quelle divine image des élans vers la perfection", et moi ? Je ne suis pas tellement aimé, l'amour est étrange, l'amour ment, l'amour me laisse tomber. De plus, j'aimerais offrir à n'importe qui ce que je ne peux pas offrir par manque de moyens, et je voue mes pensées à Christophe, qui est un homme parfait, heureux, libre, qui a une vie rêvée, à suivre. "Si j'avais des antécédents à un point quelconque de l'histoire de France ! Mais non, rien.", et pour ma part ? J'aimerais trouver le lien familial qui m'unit aux personnes que j'apprécie. L'année dernière, je me suis retrouvé fils de Louis VI, Ramsès II etc. ainsi cousin de beaucoup de personnes que seul moi apprécie par la splendeur. "Pourquoi Christ ne m'aide-t-il pas, en donnant à mon âme noblesse et liberté", et moi ? Je pense avoir un coeur en or, une forte sympathie, une grande gentillesse et le coeur sur la main, même si je n'ai pour l'instant rien, peu de moyens, et doute un peu de l'avenir. Malgré cela je rêve de monter là-haut et de la liberté, mais il faut des moyens énormes, aujourd'hui, être né pour avoir, et encore, rien n'est certain. En tout cas, je suis descendant de la noblesse et crois un peu à ma religion. Voilà donc comment Poésies m'a influencé aussi bien qu'il a pu l'être avec Arthur, qui a par la suite écrit ses Illuminations et sa Saison en enfer. Ce n'est pas un hasard, mon cher, mais une chance, de penser ainsi, en demeureurant, parfois, heureux pour toujours.
Enfin bon, qu'ai-je de plus à te dire ? Mon style d'écriture semble plus proche des poétesses que des poètes. Peut-être parce que c'est beau, ce que j'écris, et délicat, écrit avec amour, passion. Pardon si j'ai des sentiments, des émotions ou tout autre chose. Je suis peut-être parfois jaloux, ou je prime mon talent, oui, c'est de bien grands défauts, mais comment puis-je penser autrement ? Je ne pense pas comme eux, les gens du monde ! Aujourd'hui, j'ai une vie de roi : je voyage pour réaliser mes rêves, je semble plaire, je suis heureux alors qu'à ma place, on serait peut-être malheureux et quand je passe devant un magasin, les portes s'ouvrent toutes seules. La vie est drôle, je suis courtisan, laisse la priorité aux filles, je ne suis pas sérieux. Oh, mais il me faudrait lire la Bible, il me faudrait porter un chapelet, une croix, et prier chez moi ou aller à l'église la semaine ou les dimanches de messe. Mais moi, je ne sais pas en quoi croire, je n'ai qu'un bracelet de Saints protecteurs et un autre qui brille et me nomme comme croyant pour la communion. Le baptème, le cathéchisme et mes ancêtres ont-il déjà décidé que je sois de croyance chrétienne ? Peut-être, mais je fais ce que je souhaite, je crois en ceci, en celà, mais pas en ceci ou celà. En lisant, j'ai eu un pressentiment, oui, vu qu'Arthur me ressemble tant. Je serai mort le 18 mars 2031, lors de l'année de mes 37 ans ! Qui peut me croire ? Personne, même moi, je ne suis pas sûr, mais imaginez si c'était vrai, aujourd'hui, je connaitrais déjà le jour de ma mort ! Si tout est ainsi, je souhaite être connu dans la France comme un assez bon poète qui a réussit à prédire l'avenir et prouver que rien n'est impossible. Si tout ceci est vrai, j'aimerais que l'on pense que mes poésies disent toutes la vérité sur le monde actuel. S'il vous plaît, accordez-moi ce voeux, le voeux d'un homme bon et bientôt mort. Ceci, je l'ai obtenu par des calculs de chances. Si je n'ai pas le temps d'écrire un testament, ici, je drirai quelques choses. Alors, à mes parents et ma famille, je donnerai la moitié de l'héritage, à mes frères et soeurs si lointains, mes meilleurs amis et mes meilleures amies, j'offre assez d'argent pour réaliser un de leurs rêves, le reste sera distribué aux pauvres français, je l'espère, et à l'État, j'aimerais ne rien offrir car ce sont des voleurs de riches, des voleurs de pauvres, mais je leur doit ma profession, si tout ce passe comme je le veux aujourd'hui, alors je suis bien obligé de les laisser prendre leur part de l'héritage et je leur offre aussi mes poésies et le choix de l'éditeur. En cas de non-publication, respectez mon choix quand même, en faisant passer l'État en dernier. C'est beau, hein ? Que se passera-t-il vraiment ? Je n'en sais rien, nous verrons bien, un jour.
Cette lettre intra-temporelle est un bijoux, précieux ! Prends-en bien soin ! Je ne pense pas que quelqu'un n'ait fait cela avant moi. Je suis porteur d'un nouveau système, je m'auto-proclame ainsi, puis-je ? Il y a quelques années, j'en avais écrit, une vraie, beaucoup moins longue, pour mes 18 ans, ou plus tard. Mais je l'ai perdu, tant mieux, je la retrouverai un jour, je serai bien plus heureux. Plus je serai vieux, plus je serai content de la retrouver, ce témoin du passé, retrouvant mon ancien Moi : ce qu'il pensait en écrivant et ce qu'il croyait. Essayez, rien qu'un an d'interval suffit au bonheur. Mes poésies, ainsi, ont presque le même fonctionnement. Et bien voilà tout ce que j'avais à te dire futur-Moi, je serai ton ancien-Moi ! A bientôt mon cher ami, mon Âme. Voici mon adieu.
David Gandil, 7 juillet 2011