La mélodie qui attire

Je me baladais dans les beaux jardins
Accompagné par les chants des oiseaux,
Je me suis dirigé vers le château,
Attiré par le sons d'un clavecin.

Le silence n'est plus, j'entends des notes.
Je marche, danse, avec ma redingote,
De chemins en chemins, de fleurs en fleurs,
Tout est beau ici, tout pleins de couleurs.

Pardon ! Excusez-moi ! Je n'y peux rien,
Mes pensées sont ailleurs, mon coeur aussi.
J'ai ouvert la porte au nouveau destin,
Je suis entré et je me suis assis.

Avec les gens du monde, de la Cour,
Nous parlions de Louis et de l'amour,
Du peuple, de nous et des courtisans,
De beauté, richesse, noblesse et chants.

Là, une très belle dame jouait
Une bien jolie mélodie joyeuse.
Au clavecin, elle semblait bien heureuse.
Moi, je la regardais, émerveillé.

Apprendre le langage musical,
C'est ce que mes poésies aimeraient.
Alors je me met à imaginer
Tout ce qui me manque, pauvre animal.

Je me sentais seul au monde, avec elle.
Étant unis par le même Seigneur,
Elle troublait mes pensées et mon coeur.
Je devenais amoureux, bien trop belle.

Belle, sa robe rose dentellée,
Ses chaussures à talons et son corset,
Ses cheveux, ses yeux et ses jambes blanches,
Enfin, tout, son beau visage et ses hanches.

Je voulais rester ici très longtemps
Pour la voir jouer ici et ainsi.
Mais je ne pouvais être qu'amant.
Ne le voulant pas, je rêve et tant pis.

Je ne pourrai pas être son amour ?
C'est bien elle qui me l'a dit un jour.
Alors je m'en irai bien loin, demain,
Monseigneur me l'a conseillé, destin.

David Gandil, 13 juillet 2011