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Je vois la fille qui a attrapé
La mort, n'a plus joie en son cœur heureux.
C'est devant son lit que l'on m'a mandé
Pour la peindre en quelques mots si joyeux.
Elle s'amuse tant qu'elle le peut,
Chemise faite avec belle dentelle
Et dessinant par instinct le beau ciel
Bleu, son rêve d'espoir, comme il se peut.
Elle ne parle pas, elle chuchote
Doucement, elle n'a que quelques ans,
Et là, son esprit l'abandonne enfant,
Pourtant noble qui ne semble si sotte.
Elle regarde à travers la fenêtre,
Allongée dans son lit qui l'a vu naître.
Un seul bouquet de lys à son chevet,
Dans sa chambre qui brille, elle rêvait.
Elle a un teint assez pâle et d'épais
Beaux cheveux onduleux sur l'oreiller,
Ainsi que des yeux encore un peu bleus.
Mademoiselle au chapelet croit, dieu !
Dehors, la fontaine de tout l'espoir
S'est remplie d'eau pendant toute la nuit.
Nature est verte est encore fleurie,
Les fleurs voient le soleil dans un miroir.
« Avec mes amis, j'étais bien heureuse.
Mon cher, j'ai quatre ans et suis amoureuse
De Nature et des violons, entends,
Chut ! Je m'en vais, adieu, la fin m'attend ! ».
La main qui m'avait pris si doucement,
Me montra pour finir, un beau tableau,
Si petit soit-il, peint fidèlement,
Dessus, un ange, « Adjuvante deo ».
David Gandil, 31 août 2011
