La page pourrait rester blanche, les mots ne veulent pas sortir. Ils s´emmêlent et se confondent. Les voyelles jouent pendant que les consonnes cherchent leur place, et moi je ne peux pas les aider. Si j´avais ma belle plume, je la laisserais courir sur le papier immaculé. Elle ferait des pirouettes, dessinerait des boucles, des points et des virgules et peut-être davantage.
Mes doigts effleurent le clavier cherchant à nouveau consonnes et voyelles pour immortaliser mes pensées. Puis des mots se forment... des mots qui ne sont pas les miens. Mais d´où viennent-ils ? J´ai pourtant l´impression que je les reconnais. Je les laisse là où ils se sont posés et je jette un regard rapide sur l´écran. Ils se tiennent par la main et composent des phrases, puis des lignes qui n´en finissent pas de s´allonger.
Je n´en crois pas mes yeux, tu t´es glissé silencieusement entre les lignes !
Je te souris doucement car mes pensées veulent se libérer... Alors je relis le contenu surprenant de ma lettre et je découvre une amitié naissante.
Je sais que lorsque tu liras ma lettre, tu entendras ma voix te murmurer combien je suis ravie et heureuse de ton amitié, comme je t´ai entendu, ici entre ces lignes, me parler de ta soif d´amitié. Mes douces pensées t´accompagneront tout au long de la journée.
(clairelumiere 10.12.2006.)