De la haute tour de l’angle
J’ai envoyé mon faucon.
Plumes grises tête fauve,
Le soleil lui va si bien.
Va ! Vole ! Va mon faucon
Sur le district d’En-Guédi.
Parcours-le ton territoire,
Apporte-moi les nouvelles !
Mon faucon est revenu,
Le cœur plus lourd que les plumes.
J’ai compris tout le malheur
Qui peut saisir une terre.
J’ai vu des enfants si maigres,
Filet d’eau dans le désert.
Quand la famine et la soif
Secouent l’âme du pays,
Il ne reste plus de cris,
Même ceux de mon faucon.
Oh ! J’ai imploré le prince
Pour la souffrance du peuple.
Mais ce que Dieu a voulu
Ne peut être corrigé.
J’étais maître fauconnier,
Aussi bête et inutile
Que le dernier des poètes
De la haute tour de l’angle
J’ai envoyé mon faucon.
Ses serres fendent le vent,
Le désert est son asile.
Va ! Vole ! Va mon faucon
Sur le district d’En-Guédi
Parcours-le ton territoire,
Apporte-moi les nouvelles !
Mon faucon est revenu,
Léger de cœur et de plumes.
J’ai vu le lait et le miel
Au bol des hommes heureux,
J’ai vu l’amour triomphant
Au seuil de chaque maison.
Quand le bonheur et la joie
Secouent l’âme du pays,
On ne retient plus les cris,
Même ceux de son faucon.
J’ai félicité le prince
Pour le bon état du peuple.
Mais ce que Dieu a voulu
Ne peut être corrigé.
J’étais maître fauconnier,
Aussi seul et inutile
Que le dernier des poètes.
Il m’est alors apparu
Que tant le mal que le bien
Sont les ailes d’un oiseau,
Que la vie comme le vent
Ont besoin de l’équilibre.
A quoi sert un fauconnier,
Aussi fier et inutile
Que le dernier des poètes ?
A souffler la liberté,
Aussi souvent qu’on le peut.
J’ai détaché mon faucon,
Le soleil lui va si bien,
J’ai rompu le lien de cuir.
Puis le gant je l’ai ôté,
J’ai coupé en deux la sangle.
De la haute tour de l’angle,
J’ai fini par me jeter.
J’ai envoyé mon faucon.
Plumes grises tête fauve,
Le soleil lui va si bien.
Va ! Vole ! Va mon faucon
Sur le district d’En-Guédi.
Parcours-le ton territoire,
Apporte-moi les nouvelles !
Mon faucon est revenu,
Le cœur plus lourd que les plumes.
J’ai compris tout le malheur
Qui peut saisir une terre.
J’ai vu des enfants si maigres,
Filet d’eau dans le désert.
Quand la famine et la soif
Secouent l’âme du pays,
Il ne reste plus de cris,
Même ceux de mon faucon.
Oh ! J’ai imploré le prince
Pour la souffrance du peuple.
Mais ce que Dieu a voulu
Ne peut être corrigé.
J’étais maître fauconnier,
Aussi bête et inutile
Que le dernier des poètes
De la haute tour de l’angle
J’ai envoyé mon faucon.
Ses serres fendent le vent,
Le désert est son asile.
Va ! Vole ! Va mon faucon
Sur le district d’En-Guédi
Parcours-le ton territoire,
Apporte-moi les nouvelles !
Mon faucon est revenu,
Léger de cœur et de plumes.
J’ai vu le lait et le miel
Au bol des hommes heureux,
J’ai vu l’amour triomphant
Au seuil de chaque maison.
Quand le bonheur et la joie
Secouent l’âme du pays,
On ne retient plus les cris,
Même ceux de son faucon.
J’ai félicité le prince
Pour le bon état du peuple.
Mais ce que Dieu a voulu
Ne peut être corrigé.
J’étais maître fauconnier,
Aussi seul et inutile
Que le dernier des poètes.
Il m’est alors apparu
Que tant le mal que le bien
Sont les ailes d’un oiseau,
Que la vie comme le vent
Ont besoin de l’équilibre.
A quoi sert un fauconnier,
Aussi fier et inutile
Que le dernier des poètes ?
A souffler la liberté,
Aussi souvent qu’on le peut.
J’ai détaché mon faucon,
Le soleil lui va si bien,
J’ai rompu le lien de cuir.
Puis le gant je l’ai ôté,
J’ai coupé en deux la sangle.
De la haute tour de l’angle,
J’ai fini par me jeter.