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Le poème du ghazal

Posté par Lapsus, 03 mars 2011 · 2 789 visite(s)

Extrait de Le Ghazal du site Poezibao :
Le ghazal est une forme persane ancienne (souvent à connotation érotique) apparue vers le dixième siècle et elle-même issue d’une forme arabe appelée qasida. Le ghazal a été introduit en Inde par l’invasion mongole au douzième siècle. (...)

Les règles du ghazal:


1. Le ghazal comporte en général de 5 à 15 couplets de deux vers chacun (ces distiques sont appelés sher). Chacun de ces couplets est considéré comme une entité indépendante au point de vue du sens. Il n’y pas d’enjambements entre les couplets. Le ghazal est donc une collection de shers et chaque couplet doit être un poème en lui-même. Il arrive qu’on les compare aux perles d’un même collier.

2. Le premier couplet ou sher est appelé matla. Chaque ligne se termine par le même refrain ou radif qui peut être un mot ou un court segment de phrase. Ce refrain apparaît ensuite à la deuxième ligne de chacun des couplets suivants (c’est la règle dite du radif). Le schéma est donc 1/1, 2/1, 3/1, 4/1, 5/1 et ainsi de suite.

3. Deux autres règles s’appliquent à la forme stricte du ghazal. Les vers doivent être de longueur équivalente (règle du beher ou mètre). Le ghazal est donc une collection de shers de même mètre.
L’autre règle enfin est plus difficile à expliquer, elle a le nom de kaafiyaa et consiste à introduire une rime intérieure qui doit se retrouver avant chaque radif ou refrain !

4. Enfin le ghazal se termine par un couplet appelé maqta et qui inclut souvent sous une forme ou une autre la signature du poète (ce peut-être son pseudonyme ou quelque chose qui le symbolise).

Résumé : le ghazal est une collection de shers de métrique identique se terminant par le(s) même(s) mot(s) refrain précédé du même motif rimé.



Ô toi djinn du ghazal, souffle aux marmots : « Poème ! »
Alors le vent jouera, pris dans tes mots, poème.

Tu chantes le lion, le charme de la vierge,
Signe de la gazelle ou des gémeaux, poème.

Tu fais naitre au désert le bruit des caravanes,
Pour que s’écoule en grains l’or des chameaux, poème.

Tu dresses l’oasis, ivre de tous ses cris,
Offrande balancée en verts rameaux, poème.

Tu rends au muezzin la ferveur des mosquées,
La lumière du sable ou des émaux, poème.

Tu fais jaillir la vie en cornes d’abondance,
Courbe des yatagans aux lourds pommeaux, poème.

Tu prends à la légende, au collier du ghazal,
Perles sans nul défaut, rubis jumeaux, poème.

De poème à bohème, il se glisse un lapsus*,
Pour que ton vent léger calme les maux, poème.


*lapsus : c’est sous ce pseudonyme que je publie parfois sur certains sites et forums.



Admirative pour le fond et la forme!
Amicalement.
hasia
Merci Hasia.
Un souffle d'exotisme sur ce site, même si ce texte n'a reçu aucun écho sur le salon principal et passe inaperçu, c'est dommage.

Amitiés.

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