Je vous parle d’un ciel si sombre et violent
Que le bruit de l’orage est écho de berceuse,
Que l’éclair qui s’enfuit ne le fait qu’en tremblant
De peur que la nuée arrive ténébreuse.
La tempête et les vents viendront tout emporter,
Ils ne laisseront rien qui puisse séduire l’Homme
Pour que batte son cœur, rien qui puisse compter
Pour que son souvenir amèrement le nomme.
Ô mémoire de l’arbre et la fleur et le fruit,
Où seras-tu partie ainsi que mâts et voiles
Arrachés par le souffle, arrachés sans un bruit,
Ne laissant que la coque affronter les étoiles ?
Tout sera mis à bas, tout sera désolé,
Tout sera titubant du pas des hommes ivres ;
Où sera le secours pour l’esprit affolé,
Pour l’esprit tourmenté du désespoir des livres ?
Au péril du désert, où sera l’oasis,
Le miracle de vie en signes de mystère,
Le rara avis in terris,
Notre oiseau rare sur la terre ?
Que le bruit de l’orage est écho de berceuse,
Que l’éclair qui s’enfuit ne le fait qu’en tremblant
De peur que la nuée arrive ténébreuse.
La tempête et les vents viendront tout emporter,
Ils ne laisseront rien qui puisse séduire l’Homme
Pour que batte son cœur, rien qui puisse compter
Pour que son souvenir amèrement le nomme.
Ô mémoire de l’arbre et la fleur et le fruit,
Où seras-tu partie ainsi que mâts et voiles
Arrachés par le souffle, arrachés sans un bruit,
Ne laissant que la coque affronter les étoiles ?
Tout sera mis à bas, tout sera désolé,
Tout sera titubant du pas des hommes ivres ;
Où sera le secours pour l’esprit affolé,
Pour l’esprit tourmenté du désespoir des livres ?
Au péril du désert, où sera l’oasis,
Le miracle de vie en signes de mystère,
Le rara avis in terris,
Notre oiseau rare sur la terre ?