Bereshit bara elohim hachamaïm ve aherets
Au commencement Dieu créa les cieux et la Terre (Genèse 1:1)
Bereshit en hébreu, c’est le commencement ; les Grecs le traduiront par Genesis, la Genèse.
Il écrit bereshit en gommant le néant,
Le moment sans tourment, sans la moindre lumière,
Sans la moindre hauteur, sans le gouffre béant,
Sans même une pensée arrivant la première.
Je te vois, ô Chaos, fournaise d’Univers,
Combinant au hasard la genèse des mondes,
Préparant le langage et la force des vers
Pour nommer les beautés ou les choses immondes.
Je te vois, ô Chaos, dieu d’un pas hésitant,
Avant que de créer et de donner la forme,
Avant que de lancer la naissance du Temps,
Afin que l’éveillé, non, plus jamais ne dorme.
Je te crains, Ô Chaos, le pourvoyeur d’oubli,
Au soir de toute vie, au matin du silence,
Quand chaque étoile morte éteindra l’établi
Que la Création traite avec violence.
Il écrit bereshit sur le premier vélin,
Négligeant le chaos par qui tout recommence
En anneau de Möbius* – la gloire et le déclin
Se poursuivent sans fin en une même danse.
*Möbius (August Ferdinand) (Schulpforta, 1790 Leipzig, 1868), mathématicien et astronome allemand. GEOM Bande ou ruban de Möbius: surface qui ne possède qu’une face, obtenue en tordant un ruban dont on joint les extrémités bout à bout.
merci Lapsus pour ce texte car tu m'as fait penser que plus on a appris de choses, plus on se rend compte qu'on ne sait rien
bien à toi
alarian