Jour après jour s’ouvre le rail,
Comme s’avance la poussière
Ou la lumière du vitrail
Sur le mi-clos de la paupière.
Tes sacrements, Sacramento,
Ont béni l’or des grandes messes
Ou l’œil bridé des orientaux,
Du goupillon de tes promesses.
Allez coolie*, inscris du doigt
Deux traits d’horizon magnifique,
Séduis l’acier comme il se doit
Et souffle, Océan Pacifique !
Ta direction, c’est le plein Est,
L’appel du port, vas-y, renie,
Rends leur plus proche le Far-West
Et ouvre la Californie.
Use ta vie et tes tourments
Pour éventrer cieux et contrées,
Ta vigne vierge a des sarments
Pour que l’Enfer ait ses entrées.
Quand votre voie est de métal,
La course amère est violence,
Il vient de loin l’axe brutal,
Il pactise avec l’insolence.
Ouvre grand ta porte, Omaha,
Vois le convoi qui se déchaîne
Dans tous les cris, le brouhaha,
Comme une bête que l’on mène.
Il va s’ouvrir le soupirail
Sur le dernier monde sauvage,
Jour après jour s’ouvre le rail,
Jour après jour vient le ravage.
*coolie : asiatique qui s’engageait comme travailleur salarié dans une colonie ; en particulier, émigrant chinois en Amérique.
Le premier chemin de fer transcontinental a été construit aux États-Unis entre Sacramento (Californie) et Omaha (Nebraska), entre 1863 et 1869. La construction s’est officiellement terminée le 10 mai 1869, à Promontory Summit (Utah). Les 3 000 Km de voies ferrées permettent de relier le réseau ferré de l’est du pays à la côte Pacifique. Elles révolutionnent la situation économique et démographique de la puissance américaine.
Autorisée par le Pacific Railway Act de 1862 et fortement soutenu par le gouvernement fédéral, le projet existe depuis plusieurs années et Abraham Lincoln lui donne une impulsion majeure. Sa construction est une œuvre de longue haleine, qui demanda un effort humain considérable pour traverser les montagnes, les canyons et les Grandes Plaines. Les deux compagnies qui la créèrent furent l’Union Pacific Railroad et la Central Pacific Railroad. – [Wikipedia]
Comme s’avance la poussière
Ou la lumière du vitrail
Sur le mi-clos de la paupière.
Tes sacrements, Sacramento,
Ont béni l’or des grandes messes
Ou l’œil bridé des orientaux,
Du goupillon de tes promesses.
Allez coolie*, inscris du doigt
Deux traits d’horizon magnifique,
Séduis l’acier comme il se doit
Et souffle, Océan Pacifique !
Ta direction, c’est le plein Est,
L’appel du port, vas-y, renie,
Rends leur plus proche le Far-West
Et ouvre la Californie.
Use ta vie et tes tourments
Pour éventrer cieux et contrées,
Ta vigne vierge a des sarments
Pour que l’Enfer ait ses entrées.
Quand votre voie est de métal,
La course amère est violence,
Il vient de loin l’axe brutal,
Il pactise avec l’insolence.
Ouvre grand ta porte, Omaha,
Vois le convoi qui se déchaîne
Dans tous les cris, le brouhaha,
Comme une bête que l’on mène.
Il va s’ouvrir le soupirail
Sur le dernier monde sauvage,
Jour après jour s’ouvre le rail,
Jour après jour vient le ravage.
*coolie : asiatique qui s’engageait comme travailleur salarié dans une colonie ; en particulier, émigrant chinois en Amérique.
Le premier chemin de fer transcontinental a été construit aux États-Unis entre Sacramento (Californie) et Omaha (Nebraska), entre 1863 et 1869. La construction s’est officiellement terminée le 10 mai 1869, à Promontory Summit (Utah). Les 3 000 Km de voies ferrées permettent de relier le réseau ferré de l’est du pays à la côte Pacifique. Elles révolutionnent la situation économique et démographique de la puissance américaine.
Autorisée par le Pacific Railway Act de 1862 et fortement soutenu par le gouvernement fédéral, le projet existe depuis plusieurs années et Abraham Lincoln lui donne une impulsion majeure. Sa construction est une œuvre de longue haleine, qui demanda un effort humain considérable pour traverser les montagnes, les canyons et les Grandes Plaines. Les deux compagnies qui la créèrent furent l’Union Pacific Railroad et la Central Pacific Railroad. – [Wikipedia]