Terza-rima
Le jour où l'on vous lance : « Écris sur la montagne »
Gardez-vous de céder au caprice du jeu,
De peur que le sourire au cœur vous accompagne.
Vous formeriez des vœux tracés avec le feu
Qui va mourir en boule au prochain crépuscule,
Loin par delà la crête au tremblement fiévreux.
Vous glisseriez des mots pour que l'adret ondule,
Pour caresser les flancs des dernières brebis,
Au point doux du soleil qui par amour vous brûle.
Vous prêteriez la plume à de si verts habits ;
Académie oisive, apprends-nous le silence !
Chaque instant de plaisir vaut tous les alibis.
Vous courberiez les sons au charme de la danse
Que fait chaque chemin qui cherche à s'oublier,
Emportant avec lui les âmes en partance.
Vous graveriez des noms à ne pas publier,
Sur la roche aguerrie ou la fragile écorce,
Afin que les destins puissent enfin se lier.
Et vous invoqueriez la terre et puis sa force
Qui vous gagnent la jambe et s'en vont jusqu'au cœur,
Battant sauvagement à vous rompre le torse.
Vous noirciriez la page à l'encre du bonheur,
D'un bonheur grimpé haut comme au mât de cocagne,
Si vous pouviez écrire au souffle de l'ardeur,
Le jour où l'on vous lance : « Écris sur la montagne ».
Le jour où l'on vous lance : « Écris sur la montagne »
Gardez-vous de céder au caprice du jeu,
De peur que le sourire au cœur vous accompagne.
Vous formeriez des vœux tracés avec le feu
Qui va mourir en boule au prochain crépuscule,
Loin par delà la crête au tremblement fiévreux.
Vous glisseriez des mots pour que l'adret ondule,
Pour caresser les flancs des dernières brebis,
Au point doux du soleil qui par amour vous brûle.
Vous prêteriez la plume à de si verts habits ;
Académie oisive, apprends-nous le silence !
Chaque instant de plaisir vaut tous les alibis.
Vous courberiez les sons au charme de la danse
Que fait chaque chemin qui cherche à s'oublier,
Emportant avec lui les âmes en partance.
Vous graveriez des noms à ne pas publier,
Sur la roche aguerrie ou la fragile écorce,
Afin que les destins puissent enfin se lier.
Et vous invoqueriez la terre et puis sa force
Qui vous gagnent la jambe et s'en vont jusqu'au cœur,
Battant sauvagement à vous rompre le torse.
Vous noirciriez la page à l'encre du bonheur,
D'un bonheur grimpé haut comme au mât de cocagne,
Si vous pouviez écrire au souffle de l'ardeur,
Le jour où l'on vous lance : « Écris sur la montagne ».