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Pour moi, Silvia Pulchra*,
Jamais tu n’ouvriras
Ni ton cœur ni tes bras.
Le ciseau sur le marbre en oublierait ton nom,
Mais ton nom est inscrit au revers de ma vie,
Sur le choix sans appel séparant oui de non,
Sur la main du refus trahissant toute envie.
Le pinceau sur la fresque oublierait ton visage,
Mais ton visage est là sur le droit au bonheur,
Sur la seule clarté comblant un paysage,
Sur un espoir perdu se figeant dans la peur.
Hélas, Silvia Pulchra, Germanicus est mort
Emportant avec lui les nuits de Germanie ;
Quand le regret n’est plus, seul reste le remords
D’avoir cru que la vie est une litanie.
Au calame du scribe accroche ma mémoire,
Je ne peux oublier tout ce qui te fait toi,
J’écris au singulier ce qui fait notre histoire,
On ne parle au pluriel que lorsque l’on est roi.
Je resterai fidèle au premier sentiment,
Afin de te veiller en garde prétorienne,
Dans le silence froid d’un ultime serment.
Jamais, je l’ai compris, non, tu ne seras mienne.
Pour moi, Silvia Pulchra,
Jamais tu n’ouvriras
Ni ton cœur ni tes bras.
*Silvia Pulchra : en latin, belle Silvia. Prononcez « poulcra ».
Clés de compréhension : pour garder un souvenir qui passe l’épreuve du temps dans l’antiquité, il fallait nécessairement sculpter, peindre ou rédiger. Les trois moyens apparaissent dans ce texte.
Caius Julius Caesar dit Germanicus était un empereur romain adulé par la population et remarquablement aimé de ses troupes, il est célèbre pour ses campagnes en Germanie. C’était le type même de l’homme d’action. Une litanie est une longue suite de prières, généralement répétitives et ennuyeuses.
La garde prétorienne était une troupe d’élite, le dernier carré des fidèles soldats d’un empereur.
Jamais tu n’ouvriras
Ni ton cœur ni tes bras.
Le ciseau sur le marbre en oublierait ton nom,
Mais ton nom est inscrit au revers de ma vie,
Sur le choix sans appel séparant oui de non,
Sur la main du refus trahissant toute envie.
Le pinceau sur la fresque oublierait ton visage,
Mais ton visage est là sur le droit au bonheur,
Sur la seule clarté comblant un paysage,
Sur un espoir perdu se figeant dans la peur.
Hélas, Silvia Pulchra, Germanicus est mort
Emportant avec lui les nuits de Germanie ;
Quand le regret n’est plus, seul reste le remords
D’avoir cru que la vie est une litanie.
Au calame du scribe accroche ma mémoire,
Je ne peux oublier tout ce qui te fait toi,
J’écris au singulier ce qui fait notre histoire,
On ne parle au pluriel que lorsque l’on est roi.
Je resterai fidèle au premier sentiment,
Afin de te veiller en garde prétorienne,
Dans le silence froid d’un ultime serment.
Jamais, je l’ai compris, non, tu ne seras mienne.
Pour moi, Silvia Pulchra,
Jamais tu n’ouvriras
Ni ton cœur ni tes bras.
*Silvia Pulchra : en latin, belle Silvia. Prononcez « poulcra ».
Clés de compréhension : pour garder un souvenir qui passe l’épreuve du temps dans l’antiquité, il fallait nécessairement sculpter, peindre ou rédiger. Les trois moyens apparaissent dans ce texte.
Caius Julius Caesar dit Germanicus était un empereur romain adulé par la population et remarquablement aimé de ses troupes, il est célèbre pour ses campagnes en Germanie. C’était le type même de l’homme d’action. Une litanie est une longue suite de prières, généralement répétitives et ennuyeuses.
La garde prétorienne était une troupe d’élite, le dernier carré des fidèles soldats d’un empereur.
