Libre enfin et sans plus d’attache, semblable au cerf-volant dont on aurait soudain coupé la corde …
Journal, 5 septembre 1938 – André Gide
Tigre ou dragon de papier
Parcourant le ciel immense,
Qui des deux mène la danse
Dans la nue où nul n’a pied ?
Se disputer les nuages,
Éclairs de feu, voutes d’eau,
Est-ce un règne ? Il est d’En-Haut,
Le combat de tous les âges.
Si le regard monte aux cieux,
C’est que là grimpe la corde,
Aussi haut que la discorde,
Qui s’en briderait les yeux ?
Légèreté se veut libre,
Se porter pareil au vent
En orgueil de cerf-volant
Qui sans cesse lutte et vibre.
Cœur léger, quel est ton sort,
Libéré de toute entrave,
Sans souci du gai, du grave,
Du fol instant qu’est la mort ?
- Ames aime ceci