Dix sept heures. Et tant d'années qui se sont perdues. C'est un fait, si je pleure, c'est que je me suis perdu. Je retourne sans cesse les pages de cet album. Les photos sont ternies et l'orage résonne. Ca fait mal dans le coeur, dans la tête et dans l'âme. Des regrets, des remords, le temps passe et s'acharne. Je suis prêt à tout rompre pour retrouver ces heures. Quand on regarde au loin, on ne voit que ce qui est mort. C'est la loi des étoiles, la disparition des corps.
Ces sourires de papier sont des maux colorés. Ils pénètrent en moi comme le flot acidulé d'un alcool trop facile à boire. Ils sont tant de sursauts posés sur mon désespoir. A sombrer sans mourir on vit seul dans le noir. La lumière du jour est une griffure de plus, qui blesse au sang et abîme un peu plus. Il suffirait seulement de ne plus se souvenir ; d'effacer le présent, d'ignorer l'avenir. C'est si simple à écrire. Mes doigts sur le clavier s'agitent à livrer ces phrases. C'est si simple, je délire.
Dix sept heures. Et tant de minutes perdues à retrouver des parfums, des prénoms, des rues. Un chemin vers hier, bordé d'instants et de rivières. Printemps, étés, une vie vécue, une vie passée, automnes, hivers. Il est toujours trop tard dans ce présent sans fin. Je recherche à nouveau dans cette histoire les liens, les fils indestructibles de la raison d'y croire. Je suis mort.
Dix sept heures, un peu plus, et je suis toujours là. Le ciel au dehors s'est habillé de gris. Des nuages et du vent qui préparent la pluie. J'ai peur, tu sais. Dix sept heures.
Ces sourires de papier sont des maux colorés. Ils pénètrent en moi comme le flot acidulé d'un alcool trop facile à boire. Ils sont tant de sursauts posés sur mon désespoir. A sombrer sans mourir on vit seul dans le noir. La lumière du jour est une griffure de plus, qui blesse au sang et abîme un peu plus. Il suffirait seulement de ne plus se souvenir ; d'effacer le présent, d'ignorer l'avenir. C'est si simple à écrire. Mes doigts sur le clavier s'agitent à livrer ces phrases. C'est si simple, je délire.
Dix sept heures. Et tant de minutes perdues à retrouver des parfums, des prénoms, des rues. Un chemin vers hier, bordé d'instants et de rivières. Printemps, étés, une vie vécue, une vie passée, automnes, hivers. Il est toujours trop tard dans ce présent sans fin. Je recherche à nouveau dans cette histoire les liens, les fils indestructibles de la raison d'y croire. Je suis mort.
Dix sept heures, un peu plus, et je suis toujours là. Le ciel au dehors s'est habillé de gris. Des nuages et du vent qui préparent la pluie. J'ai peur, tu sais. Dix sept heures.