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Souris, lacape, Paname, Oghamm, Bibi et les autres...

Posté par Kelton, 23 avril 2008 · 274 visite(s)

Pourtour de vert et au centre du gris. Le gris des mots coulés sur une pierre, gravés, mais laminés par la pluie. O Poètes, quand vous passez ici, vous attrapez mon âme comme on photographie un oiseau sauvage. Vous voyez les moindres couleurs, vous dissociez sentiments et bavardages. Narcisse agonissant suppliant vos regards, je cherche toujours à cacher mon espoir. Espoir de vos mots déposés près des miens, justifiants en quelques phrases mon impudeur de verbes. Et quand arrive le petit matin du jour suivant, je retrouve fébrile ce que je vous ai laissé, tremblant.

Je n'arrive jamais à compléter ce dialogue qui débute. Je vous lis également, m'imprègne de vos vers, mais oser m'exprimer me rebute... Je ne m'en sens ni le droit, ni l'audace ; je lutte. Aussi plutôt que de laisser des mots sans saveur, comme on rature une lettre d'amour, je garde tout en mon coeur, mais ne reste pas sourd. Je vous remercie, Poètes, d'accorder à mes maux un peu de votre temps et l'encre de vos stylos. Chacun de vos passages est un baume qui apaise, tout en conservant vivant le feu rouge des braises.

Je vous remercie encore et si vos noms ne trahissent jamais tout à fait qui vous êtes, ils forment à eux seuls comme ma raison d'être.

Pourtour de vert et au centre du gris. Je pleure ici des mots que je n'ai jamais dit.