Petite épine sur le bois sèché de la tige d'une ancienne rose. Ce morceau de passé était une fleur, cela me fait quelque chose... Je regarde au dehors en ce matin de Soleil. Le décor ne change pas. Le tumulte est en moi, je sors, le bout de bois en main. Quelques pas cadencés sur la terre du chemin et mes empreintes moulées dans le sol meuble, comme une progression en apesanteur. Les fleurs de printemps sont mouillées de rosée et le chant des oiseaux semblent vouloir me guider. La chaleur naissante pénètre enfin mon coeur.
Reposé je capte furtivement la course coupable d'un chat s'enfuyant. La vie semble en bon ordre, la nature impose et offre tout autant. Je m'installe près de la fontaine, sur le banc de pierre qu'une mousse moelleuse recouvre encore. Regards circulaires, inspirations profondes.
Petite épine sur le bois sèché de la tige d'une ancienne rose. Je le serre si fort, ce reliquat de beauté, que, sous la pression de mes doigts, la petite épine ressuscitée écorche ma peau tendre, laissant mon sang couler.
Reposé je capte furtivement la course coupable d'un chat s'enfuyant. La vie semble en bon ordre, la nature impose et offre tout autant. Je m'installe près de la fontaine, sur le banc de pierre qu'une mousse moelleuse recouvre encore. Regards circulaires, inspirations profondes.
Petite épine sur le bois sèché de la tige d'une ancienne rose. Je le serre si fort, ce reliquat de beauté, que, sous la pression de mes doigts, la petite épine ressuscitée écorche ma peau tendre, laissant mon sang couler.