L'hiver s'est installé, enfin. Le froid épure les heures de mes journées sans fin, laissant à chaque nouvelle aube la pellicule blanche et glacée de mon éternel chagrin. Quel gaspillage de temps ! à l'approche de ce nouvel an, la boucle sempiternelle des instants inutiles recommence. Sans variante et sans couleur, quelque soit le regard que porte les autres sur mon malheur. J'ai retourné encore cent fois l'histoire sens dessus dessous, en espérant y découvrir une poussière d'espoir, un fragment de bonheur... illusoire ! Que tout cela cesse, enfin. Le froid apure le fait que mon âme est meurtrie, et le gel sur mon toit d'un linceul l'ensevelit. J'avais cru un moment aux bienfaits du printemps. De saison en saison je relançais l'envie ; mais d'été en automne je me suis appauvri...
A l'aube du prochain jour je laisserai ma vie. Les frimas du matin recouvriront l'erreur, en fondant ils dissolveront l'horreur, ils effaceront toute trace de ce malheur. Comme un nouveau printemps, comme un nouveau départ.
L'hiver s'est intallé, enfin.
A l'aube du prochain jour je laisserai ma vie. Les frimas du matin recouvriront l'erreur, en fondant ils dissolveront l'horreur, ils effaceront toute trace de ce malheur. Comme un nouveau printemps, comme un nouveau départ.
L'hiver s'est intallé, enfin.