Madame,
Je prends cette plume cent fois meurtrie par une vie taciturne pour oser ce qui est interdit. Interdit par le temps et par tous ces autres, que j'oublie si facilement quand je pense à vos épaules effleurées par vos cheveux... Je prends cette plume usée par tant de mauvais poèmes, tant de rimes inutiles et de vers tortueux ; je vous écris.
Comment peut-on se rapprocher et effacer cette distance insondable ? Toutes mes nuits sont vouées à la recherche de la réponse. Parfois je vous croise en rêve, pour un moment formidable ! Vous me posséder enfin, vous faites de moi celui que j'ai cherché depuis si longtemps en vain. Tout en vous me tourmente et m'emporte au Soleil. De votre sourire rieur jusqu'au grain de votre peau caramel. J'ai dans ces moments là la certitude d'une possible issue. Je vous souris.
Mais les rêves aujourd'hui ne me suffisent plus. Je veux tordre l'espace, pour mélanger les songes à la réalité. Pour déclencher l'orage, éclater les mensonges et à jamais nous lier. Sur cette page alourdie par ma volonté, je grave ces mots ; je ne peux plus reculer ; je vous enchaîne.
Si mon regard se pose au travers de la vitre sur l'arbre le plus loin qu'il m'est donné de voir, c'est parce que je vous vois déjà en caresser l'écorce, vous détourner ensuite pour prendre le chemin qui vous conduis à moi, et qui double mes forces. Madame. Je vous...
Je prends cette plume cent fois meurtrie par une vie taciturne pour oser ce qui est interdit. Interdit par le temps et par tous ces autres, que j'oublie si facilement quand je pense à vos épaules effleurées par vos cheveux... Je prends cette plume usée par tant de mauvais poèmes, tant de rimes inutiles et de vers tortueux ; je vous écris.
Comment peut-on se rapprocher et effacer cette distance insondable ? Toutes mes nuits sont vouées à la recherche de la réponse. Parfois je vous croise en rêve, pour un moment formidable ! Vous me posséder enfin, vous faites de moi celui que j'ai cherché depuis si longtemps en vain. Tout en vous me tourmente et m'emporte au Soleil. De votre sourire rieur jusqu'au grain de votre peau caramel. J'ai dans ces moments là la certitude d'une possible issue. Je vous souris.
Mais les rêves aujourd'hui ne me suffisent plus. Je veux tordre l'espace, pour mélanger les songes à la réalité. Pour déclencher l'orage, éclater les mensonges et à jamais nous lier. Sur cette page alourdie par ma volonté, je grave ces mots ; je ne peux plus reculer ; je vous enchaîne.
Si mon regard se pose au travers de la vitre sur l'arbre le plus loin qu'il m'est donné de voir, c'est parce que je vous vois déjà en caresser l'écorce, vous détourner ensuite pour prendre le chemin qui vous conduis à moi, et qui double mes forces. Madame. Je vous...