Princesse,
La nuit arrive, m'apportant la joie de pouvoir vous écrire. Tout est calme alentours. La journée fut tranquille, et on aurait pu croire la paix revenue. Je suis passé au bourg, pour chercher des jonquilles et vous les faire parvenir avec cette missive. Mais il n'en existe plus... Les marchands sont partis, et la terre n'offre rien qu'une couleur noirâtre, que l'on trouve également sur le pavé des rues. Bien que je fus salué par les quelques villageois qui résistent encore à la tentation de fuir, j'ai bien vu dans leurs yeux... je les sais me maudire. Alors, je suis rentré en évitant la garde je ne veux pas que mes plus fidèles guerriers perçoivent ma mine blafarde.
Le messager d'hier n'était pas porteur d'espoir. Nos troupes de l'est ont manqué la victoire. Le peu de survivants erre désormais sur le bord des chemins, comme autant de proies pour les loups, mourant de peur et de faim. Je ne sais ma Princesse, ce qu'il convient de faire... Mon père, mon père lui aurait su, en ce jour de détresse... Mais laissons là ces horreurs de la guerre. Vous me manquez Princesse. Et si je vous imagine chanter vos comptines merveilleuses, je mesure qu'il est loin le temps où je vous voyais heureuse.
Pourtant, ne vous tourmentez pas. La lune brille ce soir, et je crois qu'enfin, elle me dira le chemin. A l'aube du prochain jour, l'avenir sera clair fort de ma décision je ne laisserai plus faire. Il reste ici bien assez pour se battre, et je ne suis pas seul qui soit prêt à combattre.
Je vous laisse ma Princesse, aux effluves du printemps de votre palais, si loin, si loin des heures où nous vivions si gais...
J'espère que ce message vous parviendra, les Dragons repèrent facilement le bruit des chevaux des soldats.
A demain.
La nuit arrive, m'apportant la joie de pouvoir vous écrire. Tout est calme alentours. La journée fut tranquille, et on aurait pu croire la paix revenue. Je suis passé au bourg, pour chercher des jonquilles et vous les faire parvenir avec cette missive. Mais il n'en existe plus... Les marchands sont partis, et la terre n'offre rien qu'une couleur noirâtre, que l'on trouve également sur le pavé des rues. Bien que je fus salué par les quelques villageois qui résistent encore à la tentation de fuir, j'ai bien vu dans leurs yeux... je les sais me maudire. Alors, je suis rentré en évitant la garde je ne veux pas que mes plus fidèles guerriers perçoivent ma mine blafarde.
Le messager d'hier n'était pas porteur d'espoir. Nos troupes de l'est ont manqué la victoire. Le peu de survivants erre désormais sur le bord des chemins, comme autant de proies pour les loups, mourant de peur et de faim. Je ne sais ma Princesse, ce qu'il convient de faire... Mon père, mon père lui aurait su, en ce jour de détresse... Mais laissons là ces horreurs de la guerre. Vous me manquez Princesse. Et si je vous imagine chanter vos comptines merveilleuses, je mesure qu'il est loin le temps où je vous voyais heureuse.
Pourtant, ne vous tourmentez pas. La lune brille ce soir, et je crois qu'enfin, elle me dira le chemin. A l'aube du prochain jour, l'avenir sera clair fort de ma décision je ne laisserai plus faire. Il reste ici bien assez pour se battre, et je ne suis pas seul qui soit prêt à combattre.
Je vous laisse ma Princesse, aux effluves du printemps de votre palais, si loin, si loin des heures où nous vivions si gais...
J'espère que ce message vous parviendra, les Dragons repèrent facilement le bruit des chevaux des soldats.
A demain.