Princesse,
L'aube est déjà là de toute façon, je n'ai pas dormi. J'ai revu tous mes choix. Je vais partir d'ici. Lorsque j'apercevrai de cette chambre les brouillards de la ville, il sera temps. Ma garde est prévenue. Elle me suivra, docile. Je sais que je peux compter sur ces hommes. Ils ont déjà tant donné, toujours sur le pied de guerre sitôt que les olifants sonnent. Ils sauront me seconder.
Nous partirons par l'arrière du château, pour ne pas être vus des villageois, pour ne pas qu'ils croient à notre fuite. Nous gagneront ensuite les plus hautes plaines du royaume, traversant tous ces champs où nous faisions la course jadis. Je penserai à vous, à chaque instant, à chaque pas. Votre visage sans doute guidera mon épée, et votre voix saura mon courage animer. Notre objectif est simple parvenir au pied de la montagne d'Argon, celle où, semble-t-il, se trouve le repère des Dragons. Si nous parvenons à vaincre sur cette terre ce mal venu d'enfer, nous rentrerons alors, à l'heure où Alcala s'endort... Si la victoire est belle, je passerai vous voir...
Mais le péril est grand. Ces mots peuvent être les derniers. Si je meurs en combattant, je vous en prie, fuyez. De là haut je ne pourrai supporter de vous voir en danger.
Princesse, j'ai tant de mots en tête que je ne puis écrire... Je sais que le vent accompagnera cette lettre et vous les soufflera.
Je vous laisse, désormais, un destin nouveau m'attends au pied de notre château. A vous, Princesse, ma vie ou ce qu'il en reste.
L'aube est déjà là de toute façon, je n'ai pas dormi. J'ai revu tous mes choix. Je vais partir d'ici. Lorsque j'apercevrai de cette chambre les brouillards de la ville, il sera temps. Ma garde est prévenue. Elle me suivra, docile. Je sais que je peux compter sur ces hommes. Ils ont déjà tant donné, toujours sur le pied de guerre sitôt que les olifants sonnent. Ils sauront me seconder.
Nous partirons par l'arrière du château, pour ne pas être vus des villageois, pour ne pas qu'ils croient à notre fuite. Nous gagneront ensuite les plus hautes plaines du royaume, traversant tous ces champs où nous faisions la course jadis. Je penserai à vous, à chaque instant, à chaque pas. Votre visage sans doute guidera mon épée, et votre voix saura mon courage animer. Notre objectif est simple parvenir au pied de la montagne d'Argon, celle où, semble-t-il, se trouve le repère des Dragons. Si nous parvenons à vaincre sur cette terre ce mal venu d'enfer, nous rentrerons alors, à l'heure où Alcala s'endort... Si la victoire est belle, je passerai vous voir...
Mais le péril est grand. Ces mots peuvent être les derniers. Si je meurs en combattant, je vous en prie, fuyez. De là haut je ne pourrai supporter de vous voir en danger.
Princesse, j'ai tant de mots en tête que je ne puis écrire... Je sais que le vent accompagnera cette lettre et vous les soufflera.
Je vous laisse, désormais, un destin nouveau m'attends au pied de notre château. A vous, Princesse, ma vie ou ce qu'il en reste.