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Princesse,
Combien de jours se sont écoulés depuis ma dernière missive ? Je ne m'en souviens pas... J'ai le sentiment d'être perdu depuis toujours, le sentiment que je n'existe pas... Je n'apperçois ici que la noirceur des murs de ces coursives. Qu'est-ce donc que ce palais ? Il ne me semble pas l'avoir vu jamais...
Mais je crois bien ne pas vous avoir compté notre départ. A l'heure où la lumière balbutiait ses premiers éclats, nous sommes partis, quarante soldats et moi. Comme prévu, par l'arrière du château, nous avons rejoint les grandes plaines, puis gagné le plateau. La terre était souvent noircie du passage des Dragons, mais nos coeurs valeureux s'encourageaient, nous chantions.
C'est vers midi, je crois, aux abords de la dernière plaine nous séparant d'Argon, que commença la folie du gigantesque combat contre les Dragons... Tellement plus nombreux que notre pauvre troupe, la terreur dans leurs yeux décuplait notre déroute. Tant de coups furent donnés au hasard des poussières qui ternissaient le ciel, que les nôtres sont tombés par nos flèches, tout autant que par leur fiel. Je n'ai aucun souvenir du temps qui a pu s'écouler... J'ai le corps engourdi et l'esprit embrumé, atrophié de douleur et des cris dissipés.
Princesse, où êtes-vous ? Que ne donnerai-je pas pour entrevoir vos yeux... Je semble seul ici, et j'ignore tout de ce lieu. Jusqu'à la façon même dont j'y suis arrivé.
Je vais tenter de retrouver quelques-un de mes compagnons. Peut-être en reste-t-il, épargnés des Dragons...
C'est le vent, Princesse, qui devra vous livrer ce message. Du haut de cette tour trouvera-t-il un passage ? Je veux le croire... Le vent nous a si souvent protégés...
Où êtes-vous Princesse ?
Combien de jours se sont écoulés depuis ma dernière missive ? Je ne m'en souviens pas... J'ai le sentiment d'être perdu depuis toujours, le sentiment que je n'existe pas... Je n'apperçois ici que la noirceur des murs de ces coursives. Qu'est-ce donc que ce palais ? Il ne me semble pas l'avoir vu jamais...
Mais je crois bien ne pas vous avoir compté notre départ. A l'heure où la lumière balbutiait ses premiers éclats, nous sommes partis, quarante soldats et moi. Comme prévu, par l'arrière du château, nous avons rejoint les grandes plaines, puis gagné le plateau. La terre était souvent noircie du passage des Dragons, mais nos coeurs valeureux s'encourageaient, nous chantions.
C'est vers midi, je crois, aux abords de la dernière plaine nous séparant d'Argon, que commença la folie du gigantesque combat contre les Dragons... Tellement plus nombreux que notre pauvre troupe, la terreur dans leurs yeux décuplait notre déroute. Tant de coups furent donnés au hasard des poussières qui ternissaient le ciel, que les nôtres sont tombés par nos flèches, tout autant que par leur fiel. Je n'ai aucun souvenir du temps qui a pu s'écouler... J'ai le corps engourdi et l'esprit embrumé, atrophié de douleur et des cris dissipés.
Princesse, où êtes-vous ? Que ne donnerai-je pas pour entrevoir vos yeux... Je semble seul ici, et j'ignore tout de ce lieu. Jusqu'à la façon même dont j'y suis arrivé.
Je vais tenter de retrouver quelques-un de mes compagnons. Peut-être en reste-t-il, épargnés des Dragons...
C'est le vent, Princesse, qui devra vous livrer ce message. Du haut de cette tour trouvera-t-il un passage ? Je veux le croire... Le vent nous a si souvent protégés...
Où êtes-vous Princesse ?
