De toute évidence, je me retrouve encore, isolé et médiocre, à implorer ma mort. Qui d'autre à supplier au-delà et dehors ? Plus rien à espérer, qu'un dernier souffle. J'ai longtemps hésité à reprendre cette plume, dont la pointe aiguisée, glissant sur le papier, signe autant de douleurs qu'elle n'apaise de doutes. Mais que reste t-il donc au soir de cet instant ? Je ne crois qu'à la fin, mais j'y crois sincèrement. Alors si je me risque à poser quelques mots, à encore les souffrir et pourtant les écrire, c'est que l'encre qui coule est un flot de morsures, où le mal acéré égraine la vie, essouffle mon âme, et dure.