Le retour de la musique. De cette musique. Celle qui m'accompagnait au coeur des jours heureux. Une batterie violente, une guitare aux accords nerveux. Comme un souffle de tornade, une tempête qui entraîne et éternise les jours. Eternité de moments courts, sur des chemins d'instants, entre deux lieux communs de la vie, normalement. Deux instants entre toi, à chanter affreusement, effrayant les gens qui passaient par là, eux qui ne savaient rien. Rien qui ne puisse résister au bonheur, amplifié par les choeurs, le rythme, la chaleur de la musique. Et qu'importe les mots. Seule notre histoire ponctuait les accents des pianos... Le retour de la musique est cette fois maléfique. Elle déchire mon âme, elle griffe mon esprit. Elle entre comme une lame aiguisée, me meurtrie. Alors je coupe la radio, et laisse dans le silence neuf le bruit de mes sanglots.