

Arles, un certain matin 1980...
Posté par
,
09 juin 2007
·
216 visite(s)
( à Catherine )
Trois heures du matin
Arles l'antique
est assoupie, ses portiques
et vestiges Romains
enveloppés de rêves
Toi, tu te lèves
dernier baiser
un petit signe de la main
ton pas léger dans l'escalier
et mon coeur tout à coup
cogne à grands coups
irréguliers
Désemparé, imbécile
je suis debout au pied du lit
comme hébété, immobile
tel un oiseau tombé du nid
La porte en bas s'est refermée
et devant le musée Reattu
tes talons claquent dans la rue
déserte, mal éclairée
A travers la vitre embuée
je regarde ta silhouette
gracieuse, fluette
s'en aller
emportant ma tendresse
mes désirs, mes caresses
et aussi, enfoui
au plus secret de toi
un peu de moi
et de ma vie
Dehors, zéro degré
le bruit de ta voiture
s'évanouit bientôt dans la brume gelée
et déjà la froidure
se répand peu à peu dans mon corps lascivé
Mon coeur est vide et froid
et le miroir de glace
Fondues toutes les traces
de nos bouillants émois
Bras en lacets
cheveux des fées
les draps bleus et froissés
ont l'odeur vanillée
de ton parfum hindou
Les murs ont conservé
l'écho de nos mots doux
et soupirs échangés
La porte des toilettes
est restée entr'ouverte
comme tu l'as laissée
T'as oublié
tes cigarettes
mentholées vertes
et ton briquet
que tu viendras chercher
demain
peut-être
ou bien
...jamais
jlm
Trois heures du matin
Arles l'antique
est assoupie, ses portiques
et vestiges Romains
enveloppés de rêves
Toi, tu te lèves
dernier baiser
un petit signe de la main
ton pas léger dans l'escalier
et mon coeur tout à coup
cogne à grands coups
irréguliers
Désemparé, imbécile
je suis debout au pied du lit
comme hébété, immobile
tel un oiseau tombé du nid
La porte en bas s'est refermée
et devant le musée Reattu
tes talons claquent dans la rue
déserte, mal éclairée
A travers la vitre embuée
je regarde ta silhouette
gracieuse, fluette
s'en aller
emportant ma tendresse
mes désirs, mes caresses
et aussi, enfoui
au plus secret de toi
un peu de moi
et de ma vie
Dehors, zéro degré
le bruit de ta voiture
s'évanouit bientôt dans la brume gelée
et déjà la froidure
se répand peu à peu dans mon corps lascivé
Mon coeur est vide et froid
et le miroir de glace
Fondues toutes les traces
de nos bouillants émois
Bras en lacets
cheveux des fées
les draps bleus et froissés
ont l'odeur vanillée
de ton parfum hindou
Les murs ont conservé
l'écho de nos mots doux
et soupirs échangés
La porte des toilettes
est restée entr'ouverte
comme tu l'as laissée
T'as oublié
tes cigarettes
mentholées vertes
et ton briquet
que tu viendras chercher
demain
peut-être
ou bien
...jamais
jlm