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Biographie De Robert Desnos



Robert Desnos (Paris 1900 - Terezín, Tchécoslovaquie, 1945)

Son père est banquier et il passe toute son enfance dans le quartier Saint-Merri à Paris. Le cœur populaire de Paris, son imagerie naïve et toute la culture populaire traverseront toute son œuvre. Les yeux bleus mais globuleux derrière des hublots avec un air farceur, mauvais élève mais attiré par la littérature, il publie ses premiers poèmes dans Le Trait d'union, une revue d'avant-garde (notamment Le Fard des Argonautes, en alexandrins soigneusement rimés). Il fait la connaissance de Benjamin Péret, puis ce sera la rencontre avec Breton et la participation aux mouvements Dada et surréaliste. Le 25 septembre 1922, il commence des expériences d'écriture automatique, notamment sous hypnose, dans lesquelles il excelle et qui lui vaudront cet éloge de Breton : « Le surréalisme est à l'ordre du jour et Desnos est son prophète. »

Parallèlement, il poursuit des amours impossibles avec la chanteuse et comédienne Yvonne George, toujours entourée d'une foule d'idolâtres. Pour la rejoindre, il s'initie à l'opium. Pour elle, il écrira les poèmes À la mystérieuse. C'est aussi l'époque où il écrit La Liberté ou l'Amour !, ouvrage qui sera condamné pour obscénité par le tribunal de la Seine.

En 1926, il compose The Night of Loveless Nights (« La Nuit des nuits sans amour »), un poème lyrique et déchiré sur la solitude, curieusement écrit, comme Le Fard des Argonautes, en quatrains tout à fait classiques, beaucoup plus proches de Baudelaire que de Breton.

À partir de 1927, il s'éloigne du mouvement surréaliste (refusant le rapprochement avec le communisme), jusqu'à une rupture définitive en 1929, quand il participe au pamphlet Un Cadavre écrit contre Breton.

En 1936, il s'efforce d'écrire un poème par jour pendant un an (certains d'entre eux ont été réunis dans État de veille). Il compose également, mais sans les publier, des recueils de poèmes pour sa femme Youki, et d'autres, ce qui est assez exceptionnel à l'époque, pour les enfants de ses amis ( « La Ménagerie de Tristan » ). Dans le même style de poésie pour enfant, il compose les « Chantefables et Chantefleurs », devenus des classiques, largement répandus dans les écoles maternelles et primaires, et mis en musique comme « La Fourmi de 18 mètres » chantée par Juliette Gréco.
Le poète aura été l'un des membres les plus actifs du groupe surréaliste. Selon André Breton, il "parl[ait] surréaliste à volonté". Desnos, lui-même, déclarait avoir fait "acte de surréalisme absolu". Résolument tourné vers l'amour et la liberté, et d'abord séduit par l'audace des expériences poétiques dont Breton est l'animateur, il revient au cours des années 1930 à des formes plus traditionnelles, ne négligeant pas le vers rimé, tout en lui offrant des perspectives inusitées et un élan original et unique.

Réclame et Fantomas

Il rédige de nombreuses réclames notamment pour la radio, ainsi que le feuilleton « Fantomas » et des notices pharmaceutiques.

Hostile au stalinisme, Desnos est un poète engagé. En 1928, il aide le romancier Alejo Carpentier à s'échapper de Cuba, où le tyran Machado l'avait emprisonné. Avec celui-ci, il sera l'un des pionniers de la création radiophonique en France. Dès 1934, il participe au mouvement frontiste et adhère aux mouvements d'intellectuels antifascistes. Il abandonne vite ses positions pacifistes, convaincu que, devant la montée des périls, la France doit se préparer à la guerre. Il est l'un des rares intellectuels français à partir au front par conviction. Ainsi écrit-il à sa femme Youki, en janvier 1940 : "J'ai décidé de retirer de la guerre tout le bonheur qu'elle peut me donner : la preuve de la santé, de la jeunesse et l'inestimable satisfaction d'emmerder Hitler."

Occupation

Durant l'Occupation, il continue à écrire dans la presse, notamment dans le quotidien fondé par Henri Jeanson "Aujourd'hui". Quand ce journal prend une orientation collaborationniste, il décide d'y rester et d'essayer de continuer à utiliser sa plume de journaliste pour essayer d'inviter ses concitoyens à la dignité et à l'espoir. Cela, des critiques moqueuses par exemple de Louis-Ferdinand Céline, une gifle au collaborateur Alain Laubreaux (qui avait insulté Jean Marais) lui valent des inimitiés qui tentèrent de le faire passer pour juif, à une époque où cela équivalait à être déporté dans des camps d'extermination. Son activité journalistique lui permet surtout de couvrir ses activités de résistant actif : il est membre du réseau AGIR et de l’équipe des Éditions de Minuit, fondées par Vercors.

Le 22 février 1944, on l'avertit que la Gestapo va venir le prendre mais il refuse que ce soit Youki qui se drogue à l'éther qui subisse les représailles et éventuellement la torture. Il est incarcéré à Compiègne. Malgré les interventions de ses amis, parmi lesquels Georges Suarez, directeur d'Aujourd'hui, il sera déporté au camp de Flöha en Saxe, où il restera un an. Libéré, il s'éteint au camp de concentration de Térézin de misère, d’épuisement et du typhus, non sans nous laisser à travers sa correspondance avec sa femme Youki, encore une fois une leçon de courage, d'amour et de liberté. « Ce n'est pas la poésie qui doit être libre, c'est le poète ».

Robert Desnos est enterré au cimetière du Montparnasse à Paris.


"Robert Desnos." Wikipédia, l'encyclopédie libre. 27 jul 2007, 19:03 UTC. 30 jul 2007, 13:37.
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