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Biographie De Alfred De Vigny



Alfred de Vigny (1797-1863)

Loin d’être le pessimiste romantique que l’imagerie d’Epinal a conservé de lui, Alfred de Vigny, né à Loches le 27 mars 1797, fut un poète à l’aristocratie fière et malheureuse.
Après des études à la pension Hix, puis au lycée Bonaparte où il apprit fort peu de choses, se frottant à des camarades qui ne l’intéressaient guère, c’est chez lui qu’il forgea son esprit en lisant avidement Goethe, Chateaubriand (qui lui inspirera « La Maison du Berger »), Byron.
C’est parmi les œuvres du Dandy qu’il prendra exemple dans « La mort du Loup » (1843) montrant que le silence stoïque (du loup) est la plus fière attitude face à la bêtise (humaine) : « Et sans daigner savoir comment il a péri, refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri».
Lassé d’une vie sans danger mais sans gloire
Alfred-Victor de Vigny, fils de capitaine, embrassa la carrière des armes en qualité de sous-lieutenant aux Mousquetaires rouges en 1814 et l’acheva comme capitaine en 1827, après être passé par plusieurs régiments d’infanterie.
Déçu dans ses ambitions de soldat - « Ce n’est que cela ! me dis-je, après avoir mis mes épaulettes. Ce n’est que cela ! J’ai dit ce mot-là, depuis, de toute chose et je l’ai dit trop tôt » (lettre à Brizeux, 2 août 1831) - par la vie monotone des garnisons, lassé d’une vie « sans danger mais sans gloire », il privilégie la poésie qui était déjà son passe-temps (en 1822, ses premiers vers paraissent sous le titre de « poèmes ») avant de devenir « le tout de sa vie ».
En 1826, son roman historique « Cinq-Mars » obtient un succès considérable. Se tournant également vers le théâtre, l’homme de lettres traduit « Roméo et Juliette » de Shakespeare et « Othello » (reçu à la Comédie Française en 1829). « Chatterton », drame de 1835, sera un triomphe…

La gent féminine
Sommé par sa mère de ne point se marier avec Delphine Gay qu’il aimait (sans fortune…), il épouse en 1825 Lydia Blunburg, jeune et soi-disant riche (!) Anglaise, devenue rapidement grande malade dont il s’occupera avec dévouement, se retirant à la campagne au Maine- Giraud, en Charente.
De sa liaison sentimentale avec Marie Dorval, comédienne qui joue dans son drame en prose « La Maréchale d’Ancre » (1831), il garde une certaine désillusion envers la gent féminine que, par ailleurs, « La Maison du Berger » (1844), il pare de vertu dans sa lettre à Eva, jeune figure idéalisée, femme inspiratrice dont le cœur sent plus profondément la misère de tous et peut donner à l’art du poète un accent vraiment humain : « Si ton âme enchaînée, ainsi que l’est mon âme […] »

Académicien mais pas député
Ne rencontrant pas les mêmes échos littéraires de son vivant que Lamartine ou Hugo, ses contemporains, Vigny essuie plusieurs refus avant d’être élu à l’Académie Française le 8 mai 1845 ! Il y entre en 1846. Deux ans plus tard, il s’essaie à la politique, échouant deux fois aux élections législatives de Charente.
Après avoir écrit « L’Esprit pur », son dernier poème qui paraîtra dans « Les Destinées » (recueil posthume regroupant plusieurs de ses poèmes), Alfred de Vigny meurt le 17 septembre 1863, des suites d’un cancer de l’estomac. Selon le Père Vidal et Melle d’Orville, il semble avéré que le poète est mort en chrétien, lui qui avait su admirablement retrouver l’atmosphère tragique, mystérieuse, mélancolique de la scène de l’agonie de Jésus au Jardin des oliviers « Le Mont des Oliviers » (1843).
Carte du monde des poètes



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