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Biographie De Rutebeuf



Rutebeuf (1230-1285)

De la vie de l’un des premiers et des plus grands poètes français, on ne connaît que ce qu’il a voulu en dire et ce que l’on a pu retrouver : son nom même, que l’on trouve dans ses vers « Rudeboeuf » provient vraisemblablement d’un surnom…

D’origine champenoise, ce poète vit à Paris à l’époque de saint Louis et de Philippe le Hardi. Père de famille et marié deux fois, il réussit à survivre comme jongleur et trouvère. Bien que d’une grande pauvreté matérielle, il est souvent reçu par les grands seigneurs de son temps. Il n’hésite pas, dans son œuvre, à se moquer des moines comme des bourgeois… S’il attaque le monde religieux de l’époque, ce n’est pas qu’il soit moins « bon chrétien » qu’un autre, mais il souhaiterait voir l’Eglise gouvernée autrement et les religieux mener une vie plus exemplaire (comme par exemple dans le Dit des Règles ou le Dit des Béguines-Sainte-Eglise). La croisade l’a aussi inspiré (Dispute du Croisé et du Décroisé, Nouvelle complainte d’outre-mer).

Il écrit des fabliaux (La vengeance de Charlot le Juif), des œuvres dramatiques, théâtrales (le Miracle de Théophile, vers 1260) ou hagiographiques (Vie de sainte Helysabel). Au cœur du lyrisme satirique, Rutebeuf écrit le Dit de l’herbe ou Dit de l’Herberie.

Une expérience vécue…

Il reste célèbre pour la sincérité avec laquelle il décrit ses soucis domestiques, avec force détails réalistes qui semblent indiquer une expérience vécue de pauvre homme de lettres sensible à la vérité des choses et à la triste réalité de l’existence si elle n’est pas soutenue par l’espoir. Dans le Dit de la Grièche d’hiver, il parle de lui avec un humour pathétique : « Pauvre sens et pauvre mémoire, m’a donné Dieu, le roi de gloire, Et pauvre rente…Ainsi suis comme l’oiseau franc Ou comme l’oiseau sur la branche : L’été je chante ; l’hiver je pleure et me lamente, Et me défeuille ainsi que l’arbre, Au premier gel » mais ses vers les plus connus sont peut-être ceux issus des Poèmes de l’infortune « Que sont mes amis devenus, que j’avais de si près tenus, et tant aimés… ». S’il sait habilement rechercher les rimes riches et les jeux de mots, il échappe, par son génie, à la versification facile et aux conventions de la poésie courtoise.
Carte du monde des poètes



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