brûlante
mon épaule
prisonnière de ses mains
brûlantes
sous un pied qui s'étire,
le drap crisse dans un bruit rêche
comme en été quand, sur la plage,
dans l'étreinte du sable
et de la mer,
on perçoit, à demi assoupi,
allongé l'oreille collée au sol,
ce même bruit ténu,
craquements imperceptibles
des grains entraînés par la vague
et roulant sur eux-mêmes
en un mouvement infini
au gré de la houle, du vent
et des marées
et que sur notre épaule,
au soleil de l'été,
nous sentons la même brûlure
que quand, à l'aube, ses mains
s'attardent sur nous
et nous étreignent
ressuscitant en nous, pour un jour,
le désir de vivre
dans une vraie fête
du coeur et des sens