|
Ah ! ce bruit affreux de la vie ! Et que dormir serait meilleur Dans la terre où le caillou crie Sous la bêche du fossoyeur !
Le soleil a toute ma haine ; Je suis rassasié de voir Sa lumière quotidienne Se rire de mon désespoir.
Ah ! pouvoir donc enfin m'étendre Dans le seul lit où l'on soit seul, Et dans l'ombre attentive entendre Les vers découdre mon linceul !
Et, quand en moi l'être qui pense Sera dissous luimême, alors, Au coeur de l'éternel silence N'être qu'un mort entre les morts !
L'homme intérieur
|
Voir tous les poèmes de CHARLES GUÉRIN
0 commentaire(s)