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Attisement
Poème de VICTOR SEGALEN












Si beau, si parfait à l'opposé de l'humain
Que je suis encor, que nulle de mes paroles
N'atteindra jamais la neuvième des Coupoles
Ni l'espace bas où les lourds génies s'envolent.

Plus haut. Piétinons l'esplanade ordonnancée !
Portons haut le Nombre et les justes tourbillons.
Étreignons le cercle : happons l'azur : assaillons
Plus haut ? sans espoir : il n'y a pas de rayons !

Pour aide voici : les neufs brasiers nous affleurent :
Voici les trois monts et le renouveau des heures :
Recommencement : forte vie intérieure...
Comme eux flamboyons ! dévorons les chairs et sangs !

Il faut s'attiser ; grésiller ; brûler au rouge ;
Pénétrer son coeur du pic de profondes gouges :
Les feux verticaux à travers quoi le Ciel bouge
Portent au niveau de l'horizon plein des vents.





Odes






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