C'est fait, belle Caliste, il n'y faut plus penser : Il se faut affranchir des lois de votre empire ; Leur rigueur me dégoûte, et fait que je soupire Que ce qui s'est passé n'est à recommencer.
Plus en vous adorant je me pense avancer, Plus votre cruauté, qui toujours devient pire, Me défend d'arriver au bonheur où j'aspire, Comme si vous servir était vous offenser :
Adieu donc, ô beauté, des beautés la merveille Il faut qu'à l'avenir la raison me conseille, Et dispose mon âme à se laisser guérir.
Vous m'étiez un trésor aussi cher que la vie : Mais puisque votre amour ne se peut acquérir, Comme j'en perds l'espoir, j'en veux perdre l'envie.
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