|
Je ne suis pas parti ma chambre m'a vaincu. Pourquoi si durement aimetelle ce corps ?
Pourquoi clouer au mur mes coudes prisonniers ? Et pourquoi me garder debout en face d'elle ?
C'est vrai, j'avais menti : j'ai désiré la gloire, Ce besoin de m'enfuir ne fut pas un essor
mais au moins si ma voix demeure belle et fraîche, ah ! que l'on me soutienne un peu sous les épaules !
Appuyé aux fenêtres (et derrière cela à la nuit maritime où les mouettes souffrent),
je médite un combat léger et foudroyant un vol inattendu à l'immobilité...
J'avance ! Je nourris une ardeur sans égale ! Et transporté soudain de colère et d'orgueil,
pour connaître les fruits que porte mon malheur, je secoue en criant ce grand arbre nocturne !
La vertu par le chant
|
Voir tous les poèmes de ODILON-JEAN PÉRIER
0 commentaire(s)