Au rude Arès ! A la belliqueuse Discorde ! Aidemoi, je suis vieux, à suspendre au pilier Mes glaives ébréchés et mon lourd bouclier, Et ce casque rompu qu'un crin sanglant déborde.
Joinsy cet arc. Mais, dis, convientil que je torde Le chanvre autour du bois ? c'est un dur néflier Que nul autre jamais n'a su faire plier Ou que d'un bras tremblant je tende encor la corde ?
Prends aussi le carquois. Ton oeil semble chercher En leur gaine de cuir les armes de l'archer, Les flèches que le vent des batailles disperse ;
Il est vide. Tu crois que j'ai perdu mes traits ? Au champ de Marathon tu les retrouverais, Car ils y sont restés dans la gorge du Perse.
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