Si Dieu m'a Christ pour chef donné, Fautil que je serve autre maître ? S'il m'a le pain vif ordonné, Fautil du pain de mort repaître ? S'il me veut sauver par sa dextre, Fautil en mon bras me fier ? S'il est mon salut et mon être, Point n'en faut d'autre édifier. S'il est mon seul et sûr espoir, Fautil avoir autre espérance ? S'il est ma force et mon pouvoir Fautil prendre ailleurs assurance ? Et s'il est ma persévérance, Fautil louer ma fermeté ? Et pour une belle apparence, Fautil laisser la sûreté ? Si ma vie est en JésusChrist, Fautil la croire en cette cendre ? S'il m'a donné son saint écrit, Fautil autre doctrine prendre ? Si tel maître me daigne apprendre, Fautil à autre école aller ? S'il me fait son vouloir entendre, Fautil par crainte le celer ? Si Dieu me nomme son enfant, Fautil craindre à l'appeler père ? Si le monde le me défend, Fautil qu'à son mal j'obtempère Si son esprit en moi opère, Fautil mon courage estimer ? Non, mais Dieu, qui partout impère*, Faut en tout voir, craindre et aimer.
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