Ils sont fiers ceuxlà ! ... comme poux sur la gale ! C'est à la donjuan qu'ils vous font votre malle. Ils ne sentent pas bon, mais ils fleurent le preux : Valeureux vauriens, crétins chevalereux ! Prenant sans demander toujours suant la race, Et demandant un sol, mais toujours pleins de grâce ...
Là, j'ai fait le croquis d'un mendiant à cheval : Le Cid ... un cid par un été de carnaval :
Je cheminais à pied traînant une compagne ; Le soleil craquelait la route en blancd'Espagne ; Et le cid fut sur nous en un temps de galop ... Là, me pressant entre le mur et le garrot :
Ah ! seigneur Cavalier, d'honneur ! sur ma parole ! Je mendie à genoux : un oignon ... une obole ? ... (Et son cheval paissait mon col.) Pauvre animal, Il vous aime déjà ! Ne prenez pas à mal ... Au large ! Oh ! mais : au moins votre bout de cigare ? ... La Vierge vous le rende. Allons : au large ! ou : gare ! ... (Son pied nu prenait ma poche en étrier.) Pitié pour un infirme, ô seigneurcavalier ... Tiens donc un sou ... Señior, que jamais je n'oublie Votre Grâce ! Pardon, je vous ai retardé ... Señora : Merci, toi ! pour être si jolie ... Ma Jolie, et : Merci pour m'avoir regardé !
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