Une âme nouvelle m'entraîne Dans les antres sacrés, dans l'épaisseur des bois ; Et les monts entendront ma voix, Les vents l'emporteront vers l'étoile prochaine.
Évan ! ta prêtresse au réveil Imprime ses pieds nus dans la neige éternelle. Évan ! j'aime les monts comme elle, Et les halliers divins ignorés du Soleil.
Dieu des Naïades, des Bacchantes, Qui brises en riant les frênes élevés, Loin de moi les chants énervés ! Les coeurs forts sont à toi, Dieu couronné d'acanthes !
Évohé ! noirs soucis, adieu ! Que votre écume d'or, bons vins, neuf fois ruisselle ! Et le monde enivré chancelle, Et je grandis, sentant que je deviens un Dieu !
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