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Il estoit bien seant que ce corps veritable
Poème de ANTOINE FAVRE
Il estoit bien seant que ce corps veritable, Qui fut le vestement du grand verbe incarné Fust conceu d'un pur sang sainctement façonné D'une qui ne se vist d'aucun peché coulpable.
Il estoit bien seant, qu'à ce saint corps mourable Mort en fin pour ceux là pour lesquels il fut né Par un juste, et sainct homme un tombeau fut donné, Neuf et net qui ne fut qu'à la mort effroyable.
C'est aux divins honneurs de ceste humanité, Qu'appartient le respect de toute saincteté. Si le sang, si la chair, si le tombeau l'advouë,
Que serace de moy, miserable pecheur, Qui l'ose recevoir sans espurer ce coeur Vieil sepulchre blanchy, plein de vers et de bouë.
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