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Je voudrais être Ixion et Tantale, Dessus la roue et dans les eaux làbas, Et nu à nu presser entre mes bras Cette beauté qui les anges égale.
S'ainsi était, toute peine fatale Me serait douce et ne me chaudrait pas, Non, d'un vautour fusséje le repas, Non, qui le roc remonte et redévale.
Lui tâtonner seulement le tétin. Echangerait l'obscur de mon destin Au sort meilleur des princes de l'Asie :
Un demidieu me ferait son baiser, Et flanc à flanc entre ses bras m'aiser, Un de ces Dieux qui mangent l'Ambrosie.
Premier livre des Amours
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