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Judith
Poème de LÉON-PAMPHILE LE MAY












Béthulie assiégée allait périr de faim ...
Dans l'ombre, un soir, Judith que ce malheur consterne,
Vient offrir, toute belle, au vaillant Holopherne
De lui livrer la ville épuisée à la fin.

Qu'on boive le nectar dans les coupes d'or fin !
Que le baiser suave avec le rire alterne,
Fit le guerrier ! Il but. Or, fermant son oeil terne,
Il s'endormit bientôt dans l'espoir et le vin.

La juive, sans trembler, prend le glaive farouche,
Et lui tranche la tête. Elle quitte la couche
Où l'ardente liqueur se mêle au sang vermeil.

Elle fuit emportant cette tête coupée.
La garde, qui soupçonne une folle équipée,
Lui sourit doucement en son demisommeil.





Les goutelettes






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