→Record : La chanson de l'ouvrière - (a Denys Lanctôt)
La chanson de l'ouvrière - (a Denys Lanctôt)
Poème de EMILE NELLIGAN
Les heurs crèvent comme une bombe ; A l'espoir notre jour qui tombe Se mêle avec le confiant.
Pique aiguille ! assez piqué, piquant ! Les heurs crèvent comme une bombe.
Icibas tout geint, casse ou pleure ; Rien de possible ne demeure A ce qui demeurait avant.
Pique aiguille ! assez piqué, piquant ! Icibas tout geint, casse ou pleure.
Je suis lasse de cette vie, Je veux dormir, ô bonne amie, Laissemoi reposer, assez !
Non, pique aiguille ! assez piquant, piqué ! Je suis lasse de cette vie.
Hâve par ma forte journée Je blasphème ma destinée, Feuille livide au mauvais vent ; Un peu de sang sur mes doigts coule, L'heure râle, pleure et s'écoule. Ah ! mon pain me rend suffocant.
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