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A vingt ans, poète aux abois, Quand revenait la saison rose, J'allais promener sous les bois Mon coeur morose.
A la brise jetant, hélas ! Le doux nom de quelque infidèle, Je respirais les frais lilas En rêvant d'elle.
Toujours friand d'illusions, Mon coeur, que tout amour transporte, Plus tard à d'autres visions Ouvrit sa porte.
La gloire sylphe décevant Si prompt à fuir à tired'aile, A son tour m'a surpris souvent A rêver d'elle.
Mais maintenant que j'ai vieilli, Je ne crois plus à ces mensonges ; Mon pauvre coeur plus recueilli A d'autres songes.
Une autre vie est là pour nous, Ouverte à toute âme fidèle: Bien tard, hélas ! à deux genoux, Je rêve d'elle !
Feuilles volantes
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