Accablé de soif, l'Amour Se plaignait, pâle de rage, A tous les bois d'alentour. Alors il vit, sous l'ombrage, Des enfants à l'oeil d'azur Lui présenter un lait pur Et les noirs raisins des treilles. Mais il leur dit : Laissezmoi, Vous qui jouez sans effroi, Enfants aux lèvres vermeilles ! Petits enfants ingénus Qui folâtrez deminus, Ne touchez pas à mes armes. Le lait pur et le doux vin Pour moi ruissellent en vain : Je bois du sang et des larmes.
0 commentaire(s)