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Au large, dans l'attrait d'un fier isolement, Apparaissent les îles Où parfois en rêveur, en chasseur, en amant À la sourdine on file.
N'importe où l'on aborde, avidement on fait Le tour de son royaume, Et la tente, sitôt dressée, est un palais Que l'atmosphère embaume.
On se trouve lié d'instinct aux voyageurs De tout bateau qui passe. On a de l'intérêt pour les hérons guetteurs Grimpés sur leurs échasses.
On muse sur la grève, on fauche pour son lit Les rouges salicaires Par quoi l'île transforme en élégants replis Marais et fondrières.
L'éloignement du monde infuse dans l'air pur Un subtil aromate. On écoute en son cœur, près de l'eau, sous l'azur Chanter une sonate.
On s'en revient les yeux fixés làbas, et tel Qu'aux jours de sa bohème ; Heureux d'avoir été, dans le calme archipel, Splendidement soimême.
Les alternances
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