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À Edgar Poe.
Dans l'herbe folle et l'ortie, La paupière appesantie, Rôde un chat maigre au poil roux.
Le mur dans l'ombre blafarde, Où s'entrechoquent des houx, Se crevasse et par les trous La lune errante regarde.
Le chat maigre en s'étirant De sa voix traînante et rauque Miaule, et dans son oeil glauque S'allume un feu transparent,
Mirage, où, spectre enivrant, On voit danser toute nue Hécate, au ciel inconnue.
Recueil : La forêt bleue
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