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O calme nuit, qui doucement compose En ma faveur l'ombre mieux animee Qu'onque Morphee en sa sale enfumee Peingnit du rien de ses Metamorphoses !
Combien heureus les oeillets et les roses Ceingnoient le bras de mon ame espamee, Affriandant une langue affamee Du Paradis de deus levres descloses !
Lorsque Phebus, laissant sa molle couche, Se vint moquer de mes bras, de ma bouche Et de sa seur, la lumiere fourchue !
Ah ! que boiteux, d'une poussive haleine Soient ses chevaus, et ne cueille sa peine Qu'un fruit amer de la vierge branchue.
Troisième livre des erreurs amoureuses
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